Une luxueuse maison, avec des liasses de billets, des armes et un hélicoptère dans le jardin. Des médias russes ont diffusé, mercredi 5 juillet, des images de la perquisition dans la demeure du chef du groupe paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine, menée à Saint-Pétersbourg lors de sa tentative de rébellion armée, fin juin. Ces images, visiblement prises par les forces de l’ordre, ont été publiées soudainement dans plusieurs médias publics et privés russes.
Lors de la perquisition, toujours selon ces images, les enquêteurs ont également découvert des lingots d’or mais aussi plusieurs passeports avec des noms différents et une armoire remplie de perruques permettant de se déguiser. Alors que les mercenaires de Wagner sont régulièrement accusés d’exactions, le site Fontanka, basé à Saint-Pétersbourg, publie aussi une photo accrochée sur un mur et représentant des têtes tranchées.
Le leader de Wagner « à Saint-Pétersbourg », selon Loukachenko
Le même site diffuse également une photo montrant une énorme masse d’armes disposée dans une pièce de la maison d’Evguéni Prigojine et dont la tête en métal porte le message « En cas de négociations importantes ». La masse est l’un des symboles du groupe Wagner, qui se vante d’utiliser cette arme pour exécuter ou torturer sauvagement ses ennemis.
Quinze jours après leur marche avortée vers Moscou, on ignore toujours où se trouvent Evguéni Prigojine et les troupes restantes du groupe Wagner. Ils semblaient avoir trouvé un point de chute en Biélorussie. Mais le dictateur Alexandre Loukachenko a affirmé jeudi qu’Evguéni Prigojine ne se trouvait pas sur le territoire biélorusse et était « à Saint-Pétersbourg ». Et, « pour autant que je sache, les combattants [de Wagner] se trouvent dans leurs camps », a-t-il ajouté, cité par l’agence d’Etat Belta, suggérant que les mercenaires se trouvent toujours dans les territoires occupés d’Ukraine.