Bissau, 31 octobre 2025 — L’armée bissau-guinéenne a annoncé vendredi avoir déjoué une « tentative de subversion de l’ordre constitutionnel » et procédé à l’arrestation de plusieurs officiers supérieurs, a déclaré le vice-chef d’état-major lors d’une conférence de presse.

Selon le communiqué militaire, l’action visait à « interrompre le processus électoral » — la campagne pour les élections présidentielle et législatives, prévues le 23 novembre, doit s’ouvrir ce week-end pour une durée de trois semaines.

Parmi les personnes arrêtées figurent, d’après des sources officielles reprises par les agences, des généraux et commandants impliqués dans la formation et la chaîne de commandement ; certains autres officiers seraient en fuite. Les autorités n’ont pas précisé le nombre exact d’arrestations ni les détails opérationnels de la tentative.

La Guinée-Bissau, petit État d’Afrique de l’Ouest, traîne un lourd passé d’instabilité politique : depuis l’indépendance en 1974 le pays a connu plusieurs coups d’État et tentatives de putsch, un facteur de fragilité qui rend chaque incident militaire particulièrement sensible à l’approche d’un scrutin national. Les autorités ont affirmé qu’elles n’hésiteraient pas à arrêter également des civils impliqués.

Les réactions politiques et internationales restent à venir : la tenue d’élections crédibles et l’apaisement des tensions seront scrutés par les partenaires régionaux et la communauté internationale, soucieux d’éviter une nouvelle escalade dans un pays déjà marqué par des crises récurrentes.

Avec Reuters