Présidentielle en Turquie : Recep Tayyip Erdogan et son rival Kemal Kiliçdaroglu ont voté lors du second tour
28 mai 2023
Plus de 60 millions d’électeurs turcs sont appelés aux urnes, dimanche, pour départager le président sortant et son opposant dans un second tour inédit.
Erdogan est donné favori. Le président sortant dispose d’une avance confortable sur son rival. Au premier tour, le 14 mai, Recep Tayyip Erdogan est arrivé en tête avec 49,5% des voix, devant Kemal Kiliçdaroglu, à 44,9%. Sinan Ogan, qui a obtenu 5,2% des votes, a apporté son soutien au président sortant pour le second tour. Les chances de victoire du candidat de l’opposition, qui a créé la surprise pendant la campagne du premier tour, se sont donc réduites.
Kiliçdaroglu appelle à « se débarrasser d’un régime autoritaire ». Après avoir voté à Ankara, la capitale, le candidat de l’opposition a enjoint les Turcs à mettre fin au règne d’Erdogan, qui dure depuis plus de deux décennies. De son côté, Recep Tayyip Erdogan a défendu la démocratie turque. « Aucun pays au monde ne connaît des taux de participation de 90%, la Turquie les a presque atteints. Je demande à mes concitoyens de venir voter sans faiblir », a déclaré le président sortant.
La diaspora turque a déjà voté. Les Turcs de l’étranger ont déjà voté, entre le 20 et le 24 mai. Ils se sont davantage déplacés pour le second tour, avec 1,9 million de votants, contre 1,69 million au premier. Selon l’agence de presse officielle Anadolu, la diaspora turque de France, forte d’environ 700 000 personnes, avait majoritairement voté pour Erdogan au premier tour (près de 65% selon la presse turque).
La coalition d’Erdogan majoritaire au Parlement. Les élections législatives, qui se sont tenues dimanche 14 mai, ont vu l’alliance d’Erdogan triompher. Composée de son Parti de la justice et du développement (AKP) et ses alliés, notamment le Parti de l’action nationaliste (extrême droite), la coalition a obtenu 322 sièges sur 600, contre 213 pour l’alliance d’opposition, qui comprend le Parti républicain du peuple (CHP) de Kemal Kiliçdaroglu, et 65 sièges pour la coalition de la gauche pro-kurde