À peine une semaine après la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse, le SPPG déplore un premier cas d’atteinte grave à la liberté de la presse enregistré ce mardi 9 mai 2023 à Kaloum, comme si l’histoire se répétait car l’année dernière encore la première action liberticide a été enregistrée juste une semaine après la célébration du 3 mai.
Pour le cas de ce mardi 9 mai 2023, c’est Ibrahima Foulamory BAH du site d’information le courrier de Conakry qui a été injustement interpellé par des militaires de la garde présidentielle postés au grand portail de la clôture de la Primature. Il couvrait la manifestation d’un collectif de candidats à un concours d’intégration à la fonction publique quand sa mésaventure a commencé.
Malgré que le camarade Foulamory s’est présenté en déclarant plusieurs fois:<<Je suis journaliste, c’est la presse…>>, ces militaires ont brutalement retiré son téléphone avant de le conduire à leur poste installé à l’intérieur de la clôture de la Primature où ils l’ont séquestré pendant une heure.
Sur place, ils ont fouillé les coins et recoins de son téléphone, violant ainsi sa vie privée et professionnelle.
Au moment de sa libération, 2 militaires qui l’ont maintenu en position assise , l’ont photographié contre sa volonté tout en lui proférant des menaces prises au sérieux par la victime et des témoins de la scène que le SPPG a pu interroger.
Après sa mésaventure, le camarade Foulamory s’est directement rendu au siège national du syndicat des professionnels de la presse de Guinée où il a exprimé au Général PENDESSA, ses inquiétudes pour sa sécurité, car il ignore encore l’intention cachée de ses agresseurs qui ont tenu à le photographier.
Le SPPG prend à témoin l’opinion nationale et internationale quant à ce qui pourrait arriver à Ibrahima Foulamory BAH et demande aux autorités militaires, administratives et judiciaires de prendre toutes les dispositions pour éviter le pire.
Conakry, le 9 mai 2023
Le Bureau National