C’est une décision inédite contre un pays étranger, de la part de l’administration Trump. Les Etats-Unis ont annoncé, samedi 5 avril, la révocation de tous les visas accordés aux ressortissants du Soudan du Sud. Le secrétaire d’Etat Marco Rubio, qui a annoncé cette décision, a accusé le pays africain de ne pas reprendre ses citoyens visés par une mesure d’expulsion, une problématique qui rappelle la récente polémique entre la France et l’Algérie.
Il s’agit de la première mesure de ce type prise contre l’ensemble des citoyens d’un pays du monde depuis le retour au pouvoir de Donald Trump, qui a engagé une politique radicale de lutte contre l’immigration. « Il est temps que le gouvernement de transition du Soudan du Sud cesse de tirer profit des Etats-Unis », a accusé le chef de la diplomatie américaine. « Tout pays doit accepter de reprendre promptement ses citoyens lorsqu’un autre pays, y compris les Etats-Unis, veut les expulser. »
Le communiqué de Marco Rubio précise qu’en plus de la révocation des visas existants, Washington va cesser de remettre des nouveaux visas aux ressortissants du pays de 11 millions d’habitants. « Nous nous tenons prêts à revoir cette politique lorsque le Soudan du Sud sera pleinement coopératif », a-t-il assuré. Lors de son précédent mandat, Donald Trump avait signé en 2017 un décret interdisant l’entrée sur le sol américain aux ressortissants de plusieurs pays majoritairement musulmans. La Libye, le Soudan, la Syrie, l’Irak, l’Iran, le Yémen et la Somalie avaient été visés.
AFP