Schéma corruptif
En 2023, la Chambre d’appel et de révision de Genève avait retenu, tout comme le Tribunal pénal deux ans plus tôt, que le trio avait participé à un schéma corruptif visant à mettre la main sur d’importants gisements de fer. Le processus corruptif avait eu lieu à travers l’intervention d’une société-écran fournie par une des sociétés au service du Beny Steinmetz Group Resources (BSGR).
Actif dans l’exploitation des ressources naturelles, Beny Steinmetz avait ainsi versé, entre 2006 et 2012, 8,5 millions de dollars à Mamadie Touré, la quatrième épouse du président guinéen Lansana Conté. L’octroi des droits avait ensuite permis à BSGR de conclure une joint-venture avec l’entreprise brésilienne Vale portant sur un montant de 2,5 milliards de dollars. BSGR avait immédiatement encaissé 500 millions.
Pas de révision
Beny Steinmetz a toujours clamé son innocence. Il a déposé en septembre une requête en révision de son procès sur la base de documents inédits provenant des serveurs du Ministère israélien de la justice et transmis par un journaliste d’investigation israélien.
Mais la justice genevoise a déclaré irrecevable sa demande de récusation du procureur qui a instruit l’affaire de 2023 à 2018 et d’annulation de sa condamnation. Saisi à son tour, le TF rejette aussi son recours sur ce point.
L’homme d’affaires va saisir la Cour européenne des droits de l’homme, ont par ailleurs indiqué ses avocats vendredi dans un communiqué.
La tribune de Genève