Tunisie : abandonnées ou violentées, les mères migrantes subissent une précarité extrême
5 avril 2023Voici une version prête pour la publication journalistique avec un titre, des mots-clés et une méta description optimisée (160 caractères) 👇
📰 Titre :
Tunisie : les mères célibataires migrantes subsahariennes, face à la précarité et à l’abandon
✍️ Article réécrit :
À Sfax, dans le sud de la Tunisie, les mères célibataires subsahariennes vivent dans une grande précarité. Beaucoup d’entre elles ont perdu leur conjoint lors d’un naufrage ou sont tombées enceintes après des violences sexuelles sur la route migratoire. Coincées entre honte, peur du retour et absence de ressources, elles tentent de survivre avec leurs enfants, souvent sans emploi ni soutien.
Yayé Oumou, une Guinéenne de 30 ans, raconte son calvaire. Arrivée en Tunisie il y a moins d’un an avec son mari et leur bébé, elle rêvait d’Europe. Mais après un naufrage traumatisant, elle a refusé de retenter la traversée :
« J’ai dit à mon mari : j’ai peur, je veux rentrer. Il m’a répondu : il n’y a rien au pays. Puis il est parti. Un jour, il m’a appelée : il était en Italie. »
Aujourd’hui, Yayé vit dans un centre d’hébergement d’urgence géré par Terre d’Asile, tout comme Katalina, une Ivoirienne de 23 ans abandonnée par le père de son enfant deux mois après la naissance.
« Je pense beaucoup à ce que je vais devenir avec un enfant », confie-t-elle.
Selon Yosra Allani, coordinatrice régionale de Terre d’Asile, la maternité isole encore davantage ces femmes :
« Les lieux de travail refusent souvent la présence d’enfants. Les mères avec bébés se retrouvent donc sans revenu. »
L’ONG tente d’apporter un appui temporaire, mais ses moyens restent limités. À Tunis, des crèches communautaires tenues par des migrantes avaient vu le jour, avant d’être fermées avec le durcissement des contrôles visant les sans-papiers, à la suite des propos polémiques du président Kaïs Saïed sur l’immigration subsaharienne.
Pour ces femmes, le rêve d’un avenir meilleur semble s’être noyé quelque part entre la mer, la misère et l’oubli.
(Source : RFI)



