Présidentielle 2025 : pour le général Sékouba Konaté, le serment du général Mamadi Doumbouya « n’est pas important »

Présidentielle 2025 : pour le général Sékouba Konaté, le serment du général Mamadi Doumbouya « n’est pas important »

14 octobre 2025 Non Par Doura

Alors que la Guinée se prépare pour la présidentielle du 28 décembre 2025, les spéculations vont bon train sur une éventuelle candidature du général Mamadi Doumbouya, arrivé au pouvoir en septembre 2021. S’il n’a, à ce jour, pas encore déclaré ses intentions, plusieurs voix s’élèvent pour l’encourager à se présenter. Parmi elles, celle de l’ancien président de la transition de 2010, le général Sékouba Konaté.

Invité sur la chaîne Vox Africa, l’ex-homme fort de Conakry a salué les réalisations du général Doumbouya après plus de trois ans à la tête du pays, estimant qu’il a « réussi sur tous les plans ».

« Il faut voir, la Guinée est en chantier. Les conditions de vie des Guinéens se sont améliorées. Il y a eu beaucoup de recrutements à la fonction publique », a-t-il déclaré.

Interrogé sur le serment prêté par Mamadi Doumbouya de ne pas se présenter à la prochaine présidentielle, Sékouba Konaté a relativisé son importance.

« Quand les gens disent qu’il a prêté serment, ce n’est pas ça le plus important. Ce qui compte, c’est ce que le peuple veut. Si le peuple dit “présente-toi”, il doit se présenter. »

L’ancien président de la transition estime que la décision finale doit revenir au peuple guinéen, seul souverain en démocratie.

« La constitution a été adoptée à 90 %. Tout Guinéen qui prétend à être candidat peut se présenter. Personne ne doit être exclu. La démocratie, c’est le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple », a-t-il insisté.

Pour Sékouba Konaté, la présidentielle de décembre sera l’occasion de départager les candidats à travers les urnes, dans un climat d’ouverture et d’équité.

« Il ne doit pas regarder à gauche ou à droite. Ce sont les urnes qui vont départager les gens. Tout Guinéen qui veut se présenter peut le faire, sans distinction d’ethnie, de race ou d’appartenance politique. »

Faisant l’éloge du changement opéré sous le régime actuel, l’ancien chef d’État a conclu en ces termes :

« Le président Doumbouya a transformé Conakry. Aujourd’hui, la capitale ressemble à un petit Paris. Il doit se présenter. »


Doura