Wagner: après la convocation de l’ambassadeur ghanéen au Burkina, les deux parties jouent l’apaisement

Wagner: après la convocation de l’ambassadeur ghanéen au Burkina, les deux parties jouent l’apaisement

16 décembre 2022 Non Par LA RÉDACTION

Les propos du président ghanéen Nana Akufo-Addo ont suscité le mécontentement au Burkina Faso (photo d'illustration).
Les propos du président ghanéen Nana Akufo-Addo ont suscité le mécontentement au Burkina Faso (photo d’illustration). AP – Jacquelyn Martin

La tension diplomatique est montée d’un cran entre Ouagadougou et Accra, après les propos du président ghanéen Nana Akufo-Addo, qui affirmait hier, en marge du sommet Afrique-Etats-Unis, que les paramilitaires russes du groupe Wagner étaient présents chez son voisin. Mais à l’issue de leur entretien le diplomate ghanéen et les ministres burkinabés ont affiché une volonté d’apaisement.

Ambassadeur ghanéen convoqué d’urgence par le gouvernement burkinabè, rappel de l’ambassadeur burkinabé au Ghana… Après la fébrilité, la tension retombe un peu entre le Ghana et le Burkina Faso. C’est du moins ce qui ressort du communiqué du ministère burkinabé des Affaires étrangères.

Si la désapprobation du gouvernement burkinabé a bien été exprimée après les déclarations du chef de l’Etat du Ghana sur « les supposés liens du Burkina Faso avec Wagner », l’ambassadeur du Ghana a, selon ce même communiqué, déclaré que la sortie du président ghanéen « ne visait pas à condamner le Burkina Faso », que l’intention était surtout d’attirer l’attention des partenaires et que « les propos du président ghanéen étaient au conditionnel ».

« Le Ghana aurait pu entreprendre des échanges avec les autorités burkinabé »

Certes, à Washington, Nana Akufo-Addo s’est montré prudent en déclarant : « je crois qu’une mine a été attribuée » aux paramilitaires russes, mais il a pourtant bien affirmé que « le Burkina Faso a conclu un accord pour employer les forces Wagner ».

Toutefois, l’heure est à l’accalmie. Le ministre burkinabé des Affaires étrangères rappelle « les liens historiques et de fraternité entre les deux pays » tout en jugeant que « le Ghana aurait pu entreprendre des échanges avec les autorités burkinabé sur la question sécuritaire, afin d’avoir les bonnes informations » et qu’ « il aurait été plus intéressant d’initier un dialogue entre les pays africains, participants et non participants, en prélude au sommet des États-Unis d’Amérique ».

RFI