Vœux du nouvel an : le discours de Lansana Kouyaté, président du parti de l’espoir pour le développement national
1 janvier 2024
»Chères militantes, chers militants, chers compatriotes,
Dans quasiment quelques heures, nous serons dans la nouvelle année 2024. 2024 est une année d’espoir et d’espérance parce que 2024 c’est dans un an, où sont prévues les élections après cette transition. En m’adressant à vous, militantes, militants, jeunes, femmes, travailleurs du Parti de l’Espoir pour le Développement National, pour vous dire combien j’ai été heureux depuis la création de ce Parti, d’avoir mené à vos côtés la lutte pour l’épanouissement d’une Guinée que nous souhaitons toujours prospère.
Le Parti de l’Espoir pour le Développement National que vous avez bien voulu mettre en place, a déjà un parcours. Peut-être, c’est un jeune Parti ! 14 ans, ce n’est rien dans la vie d’un Parti qui aspire à l’éternité. Que l’héritage soit légué de nous à nos enfants, de nos enfants aux enfants de nos enfants et ainsi de suite. Votre Parti se porte bien, il se porte bien parce que nous avons nos structures, il se porte bien parce que nous avons respecté tout ce qu’il y a eu comme obligations de la part de l’État. Nous avons nos Statuts, le Règlement Intérieur et disposons d’un siège. Nos réunions du Bureau Exécutif National, du bureau des femmes, du bureau des jeunes, du bureau des Corporations ainsi que l’Assemblée Générale se tiennent régulièrement. C’est le b.a.-ba d’un Parti et je suis heureux que cela se fasse ainsi.
Le Parti a des défis à relever, et des défis ont déjà été relevés. Participer à trois élections nationales, dont deux présidentielles et une législative, participer à des élections au niveau régional, tout cela comporte un engagement fort pour être présent sur la scène politique guinéenne. Je pense à vous en ces jours de fin d’année et de début de l’année nouvelle, à ceux qui sont malades, à ceux qui nous ont quittés. Parmi eux, il y en a qui ont perdu leurs vies pendant ce qu’il s’est passé comme catastrophe entre la nuit du 17 et le petit matin du 18 décembre. Ils ont perdu leurs vies mais la solidarité de la Guinée s’est fait ressentir.
À vous, je dirais que le Parti de l’Espoir pour le Développement National est par définition, un Parti politique qui travaille pour la conquête du pouvoir, mais qui travaille aussi pour cimenter l’unité nationale de notre pays. Travail, justice, solidarité, je le dis très souvent, c’est le socle sur lequel repose la vie de tous les Guinéens. Ce socle, c’est quoi ? C’est que nous ne faisons aucun distinguo entre les différentes ethnies, entre les différentes familles. Nous disons que le Peuple de Guinée est uni, unitaire et un même peuple. Nous ne sommes pas pour la pensée unique, elle tue la diversité. Et pour cela, nous devons être d’accord qu’il y ait des divergences du point de vue surtout doctrinal, cela se comprend.
Le PEDN est un Parti centriste qui appartient à l’Internationale Démocrate Centriste, dont un des congrès doit se tenir dans les jours qui viennent. Croyez-moi que ce centrisme étant notre doctrine est aujourd’hui, le centre où convergent la droite (les libéraux) tout comme les communistes, les socialistes, parce que le centre comme défini dans nos statuts, c’est autant d’État que nécessaire et autant de marchés que possible.
Dans le courant de l’année 2024, le Parti a l’intention d’organiser un congrès. Ce n’est pas pour répondre à des appels des autorités, mais c’était quelque chose qui avait été prévue. Nous sommes déjà allés à 2 grandes conventions avant des élections majeures, lesquelles ont mobilisé autant sinon plus qu’un congrès de Parti mais on a besoin de donner sa couche de vernis à nos institutions, à nos organes, à nos Fédérations, à nos sections et à nos sous-sections. La spécificité de notre congrès à nous, c’est que ça dure au moins un mois à partir des élections à la base (sous-sections, Sections, Fédérations ensuite le Bureau Exécutif National).
Le PEDN a un programme de société. C’est connu de tous ! On l’a constitué dès l’entame et on le perfectionne au fur et à mesure que le temps passe. Parce qu’on ne peut aller vers la conquête du pouvoir sans savoir ce qu’on va y faire. En parlant des jeunes, de leur emploi, de l’économie, de l’élevage, de l’agriculture, des mines, en parlant de la santé et de tous les secteurs. Tout est prioritaire dans notre pays. Un pays ne devient grand que lorsque tous ces secteurs sont maîtrisés. Inutile de penser qu’on peut se développer sur la base d’un seul secteur. Ça n’amène le pays nulle part, il faut diversifier. La Guinée doit rentrer de plain-pied dans l’industrialisation vraie. L’industrie qui existe depuis le 18ème siècle n’a pas connu encore l’envol de certains pays africains dont la Guinée, malgré tout ce qui a été créé depuis le lendemain de notre indépendance en 1958. Beaucoup d’industries ont été créées mais n’ont pas suffi pour faire un véritable décollage économique de notre pays.
Chers frères, chères sœurs, chers militants, chers compagnons,
Concernant le dialogue, le rapport du déroulé de l’accord qui a été signé, a été remis au Chef de l’État. Ça a été un moment solennel et les facilitatrices ont eu un discours qui a justement campé la situation. Nous leur disons merci. Leur choix a été salutaire et on a pu faire cet ouvrage qui est un ouvrage de rappel, simplement, de tout ce qui a été conçu depuis le jour où le Chef de l’État a décidé qu’il y aurait un dialogue national. Nos frères qui ne sont pas venus, nous pensons qu’ils doivent être là. Très sincèrement, très honnêtement, ce n’est pas de la démagogie. Nous ne désespérons pas parce que c’est nous qui avons demandé que le dialogue soit ouvert de façon permanente et inclusive. Inclusivité voulant dire la participation de tous. La délocalisation sera difficile à comprendre parce que la Guinée bénéficie de l’intégrité de son territoire. Aucune parcelle de notre territoire n’est occupé par aucune force ni intérieure ni extérieure. C’est un État central, un État de transition qui existe mais qui mène l’Administration de ce pays. On ne peut pas alors penser qu’on aille où que ce soit étant donné que le territoire n’est pas occupé. Ce ne fut pas le cas de beaucoup de pays hélas, où tout le monde a été appelé à aller ailleurs pour discuter de la paix dans le pays. La paix existe ici avec les Guinéens mais à quoi bon faire tuer nos enfants ? La liberté oui mais elle s’arrête là où commence la sécurité, la sauvegarde de la vie des personnes. En cela, on doit arrêter d’amener chaque fois, quand les règles ne le permettent pas, les enfants à s’exposer eux-mêmes pour mourir pour une cause dont ils ne savent même pas toujours ce que ça veut dire. Alors nous lançons un appel à ceux qui ne sont pas encore là, il est temps de venir et le PEDN déploiera tous les efforts possibles pour que chacun vienne et qu’on soit autour de la même table. C’est de cela dont on a besoin pour que la Guinée soit une Guinée respectée et respectable qui avance. Enfin je voudrais terminer en disant bonne fête à tous et renouveler les condoléances aux familles qui ont été endeuillées par l’incendie ravageur qui a endeuillé tout le pays et au-delà de la Guinée, tout le monde entier.
Je vous remercie. »