Une patiente « potentiellement » guérie du VIH à Marseille
17 janvier 2025 Non Par Doura
Une « première en France » selon les hôpitaux universitaires de Marseille : une patiente de l’hôpital Sainte-Marguerite atteinte du VIH est « potentiellement » guérie après une greffe de moelle osseuse, indique ce vendredi l’APHM. La méthode, inapplicable sur tous les malades, ouvre des perspectives.
« Une patiente suivie (…) à Marseille pourrait représenter le premier cas en France, et le huitième dans le monde, de guérison fonctionnelle du VIH après une allogreffe de moelle osseuse » déclare l’APHM dans un communiqué ce vendredi 17 janvier.
La patiente, âgée d’une soixantaine d’années, est diagnostiquée séropositive depuis 1999. Atteinte d’une leucémie il y a près de cinq ans, elle reçoit pour être soignée une greffe de moelle osseuse à l’institut Paoli-Calmettes en juillet 2020. Mais pas de n’importe quel donneur : ce dernier présente une mutation génétique rare qui immunise face au VIH. Dans le monde, ce type de greffe a entraîné la guérison de patients atteints du sida à six reprises. Ça semble avoir été de nouveau le cas à Marseille.
La patiente, suivie par le Centre d’information et de soins de l’immunodéficience humaine de l’hôpital Sainte-Marguerite, à Marseille, a continué son traitement habituel jusqu’en octobre 2023, et est restée sous surveillance. Tous les examens réalisés par la suite se sont avérés négatifs, en tout cas jusqu’à aujourd’hui, d’où l’expression « potentiellement guérie » utilisée par les hôpitaux universitaires de Marseille.
Le communiqué précise également : « Cette avancée, bien que non généralisable à l’ensemble des patients atteints par le VIH en raison de la lourdeur des traitements associés à l’allogreffe, ouvre de nouvelles perspectives pour la recherche sur le virus.
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