Tensions Iran-Israël : les Etats-Unis mettent en garde Téhéran contre toute escalade

Tensions Iran-Israël : les Etats-Unis mettent en garde Téhéran contre toute escalade

12 avril 2024 Non Par Doura

 

Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, s’est entretenu ce jeudi 11 avril avec ses homologues chinois, turc et saoudien, les appelant à faire pression sur Téhéran pour éviter toute offensive visant l’Etat hébreu.

Lo mp AFP

Face à la menace, Washington tente la diplomatie. Ces dernières vingt-quatre heures, le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a joué au pompier et s’est entretenu avec les ministres des Affaires étrangères chinois, turc et saoudien, les appelant à faire pression sur l’Iran contre toute attaque visant Israël, a indiqué ce jeudi 11 avril la Maison Blanche. «Personne n’a intérêt à une escalade» dans la région et «tous les pays devraient inciter l’Iran à ne pas entreprendre une escalade», a relayé le porte-parole du département d’Etat, Matthew Miller. Depuis mardi, des proches du renseignement américain affirment qu’il serait de plus en plus probable que l’Iran ou ses alliés mènent une «attaque massive» sur Israël.

 

«Nous avons mis l’Iran en garde», a également affirmé la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, lors de son point presse de routine, en répétant que le soutien des Etats-Unis à la sécurité d’Israël était «à toute épreuve». Antony Blinken s’est également entretenu par téléphone avec le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, «afin de réitérer notre ferme soutien à Israël face à ces menaces», a fait savoir son porte-parole. De son côté, Yoav Gallant a déclaré à son homologue américain Lloyd Austin qu’une «attaque directe de l’Iran nécessitera une réponse israélienne appropriée». Washington a même dépêché en Israël ce jeudi un responsable militaire américain, le général Eric Kurilla du Commandement central des Etats-Unis (Centcom). Il doit rencontrer d’«importants dirigeants de [l’armée israélienne] et discuter des menaces sécuritaires actuelles dans la région», a déclaré à la presse le porte-parole du Pentagone Pat Ryder.

Les frappes iraniennes pourraient intervenir dans les tout prochains jours : il ne serait plus «question de savoir si, mais quand» cette attaque va avoir lieu, affirmait à Bloomberg mercredi une source anonyme au sein des renseignements américains.

Le 1er avril, la probabilité d’une escalade est encore montée d’un cran, la faute à un raid israélien contre le consulat d’Iran à Damas. Seize personnes ont été tuées, dont sept membres du corps des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de la République islamique. Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, avait assuré mercredi qu’Israël serait «puni» après cette attaque, exacerbant les tensions régionales sur fond de guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le mouvement palestinien Hamas, soutenu par l’Iran.