Taïwan : les exercices militaires autour de l’île « achevés avec succès », selon Pékin

Fin de l’opération chinoise autour de Taïwan. Au troisième jour des manœuvres militaires, lundi 10 avril, la Chine a affirmé avoir « achevé avec succès » ses exercices ayant visé pendant trois jours l’île autonome de Taïwan, que Pékin revendique comme une province de la Chine.

Du 8 au 10 avril, le commandement militaire chinois « a accompli avec succès diverses tâches » de préparation militaire « autour de l’île de Taïwan avec l’exercice Joint Sword ». Il a « testé de manière approfondie sa capacité de combat » interarmées « en conditions réelles », a précisé l’armée dans un message diffusé sur les réseaux sociaux.

Dans la journée de lundi, la Chine avait mené des exercices à tirs réels dans le détroit pour simuler un « bouclage » de l’île. Pékin avait affirmé avoir mobilisé son porte-avions Shandong ainsi que des avions de chasse « transportant des munitions réelles » pour mener des « frappes simulées » près de Taïwan.

Un destroyer américain en mer de Chine

Le ministère de la Défense taïwanais a quant à lui annoncé avoir détecté 11 navires de guerre et 59 avions chinois autour de l’île, au troisième jour de l’opération. Des avions de combat et des bombardiers figurent parmi les appareils repérés lundi matin.

En parallèle, la Chine a condamné l’« intrusion illégale » d’un destroyer américain dans un secteur de mer de Chine méridionale revendiqué par Pékin. Cette déclaration est intervenue après que la marine américaine a annoncé que l’USS Milius ait mené une « opération de liberté de navigation » à moins de 12 milles nautiques (environ 22 km) du récif Mischief, revendiqué par la Chine et d’autres pays de la région.

Le Japon avait de son côté affirmé avoir mobilisé des avions de chasse ces derniers jours, en raison des imposantes manœuvres aéronavales chinoises autour de Taïwan. Deux groupes d’escorte des forces japonaises ont été mobilisés pour cette mission de surveillance et « des avions de chasse de la force d’autodéfense aérienne ont été déployés » en réponse à l’intense activité des avions de combat chinois, a déclaré l’état-major japonais