Société : un citoyen échappe de justesse à un lynchage à Tokouno

Société : un citoyen échappe de justesse à un lynchage à Tokouno

25 septembre 2021 Non Par Doura

 

Selon nos informations, un citoyen nommé Thierno Abdoulaye Barry a failli se faire lyncher ce vendredi 24 septembre 2021 au marché hebdomadaire de Tokouno, sous-préfecture relevant de la préfecture de Kankan. Notre informateur qui a requis l’anonymat explique que le jeune en question âgée d’une vingtaine d’années, était en pleine séance de sensibilisation contre l’excision dans sa communauté, quand il a été pris à partie par une foule furieuse qui l’en veut à cause de son opposition et du combat qu’il mène contre l’excision.

Notre source ajoute que ce n’est pas la première fois que Thierno Abdoulaye Barry se fait passer à tabac par des citoyens de sa communauté.

  Je vais me garder de vous dire mon nom mais sachez que ce problème entre ce jeune et sa communauté date de 2020. Je vous explique: selon ce que j’ai appris, le jeune a perdu une cousine qui s’appelait Germaine des suites d’un accouchement. Cette dame a eu des complications et a beaucoup saigné. Finalement, elle a succombé. Quelques semaines après un agent de santé a fait comprendre à la famille éplorée que la défunte a eu ces complications qui ont l’ont fait saigner parce qu’elle avait subi l’excision à son jeune âge. Cela aurait agacé le jeune, il a donc décidé de combattre l’excision au sein de communauté, foncièrement conservatrice. J’ai appris que plusieurs fois il a été battu, blessé et humilié. J’ai même appris qu’un jour lui et d’autres jeunes faisaient de la sensibilisation de masse au marché de Tokouno, sa sous-préfecture, quand son père l’a surpris et lui a porté main. Celui-ci l’aurait même renié m’a-t-on dit. Donc Barry s’est plusieurs fois fait bastonner à cause de son opposition et du combat qu’il mène contre l’excision. Même tout récemment au mois de juillet il a subi des violences. Son malheur est qu’il appartient à une communauté assez conservatrice et n’a jamais eu de soutien. Sinon il faut le reconnaitre, l’excision est un fléau ici. Certes, les autorités, aidées par leurs partenaires techniques et financiers ont élaboré tous les instruments juridiques pour vraiment combattre le Phénomène à travers tout le pays mais après tout la pratique demeure surtout en milieu rural (….). Et croyez-moi s’il ne renonce pas à ce combat, sa vie pourrait être en danger》 a longuement expliqué notre source.

Nos tentatives pour entrer en contact avec la victime et surtout les autorités locales sont restées sans suite.

Nfamory Doumbouya pour guinee3.net

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