Secteur minier  : l’ONG Action Mines Guinée présente son rapport provisoire sur l’impact de Covid-19 sur les acteurs de  l’EMAPE

Secteur minier  : l’ONG Action Mines Guinée présente son rapport provisoire sur l’impact de Covid-19 sur les acteurs de l’EMAPE

2 mars 2022 Non Par LA RÉDACTION

Les acteurs de l’exploitation artisanale ont été impactés par la pandémie du COVID-19.  Et l’ONG Action Mines a organisé un atelier de restitution des résultats de l’étude menée sur le terrain dans les zones minières artisanales impactées. Cet atelier a réuni les producteurs de diamant , or et  d’autres acteurs de la société civile.

Au cours de cet atelier de partage d’expériences ce mercredi 02 février 2022, l’ONG Action Mine Guinée dans un réceptif hôtelier de la place  a présenté son rapport provisoire sur l’impact du covid-19 sur les acteurs de l’ EMAPE (dans les préfectures de Kouroussa, Mandiana et Macenta )qu’elle a eu à réaliser. L’objectif de cette étude selon l’ONG, est d’identifier l’impact du COVID-19 sur les acteurs de la chaîne de valeur de l’EMAPE ( exploitation artisanale à petite échelle )au niveau central et dans les localités de Mandiana, Kouroussa et Macenta et de fournir des recommandations fondées sur les bonnes pratiques et des pistes d’actions pour renforcer les capacités de résilience des acteurs. Mamadou Lamarana Diallo d’ Actin Mines  explique :《 L’ exportation avait été arrêté au niveau de Conakry.  Pour les cas de diamants , les vols internatinaux avaient cessé.  Du fait qu’il n’ y ait pas d’exportation, les commerçants du secteur etaient obligés de garder et quand tu garde tu perds en valeur. Cette manière a impacté le secteur.  Contrairement au diamant,  la quantité d’exportation de l’or a augmenté et on a compris que c’est  par ce que les frontières étaient fermées.  En début 2020,  le gouvernement Guinéen a élaboré un plan d’urgence.  Toutes les couches  socioprofessionnelles ont été accompagnées mais le secteur  de ( exploitation artisanale à petite échelle ) a été ignorée parce que l’on considére que c’est une activité commerciale et pourtant ils créent de l’emploi.  On s’est dit qu’il fallait voir de quelle manière la COVID-19 a impacté les acteurs -là et voir qu’est ce qu’il faut proposer au gouvernement pour les accompagner. Dans le rapport ,  plusieurs propositions ont été exposées afin que le secteur soit renforcé et aussi il faut noter que la réglementation fait défaut .》 a t-il ajouté.

L’étude a privilégié une approche méthodologique mixte qui a combiné les entretiens individuels, des focus groupes et la recherche documentaire. « La collecte des données s’est déroulée au niveau central, déconcentré et décentralisé tant à Conakry que dans les préfectures minières de Kouroussa, Mandiana, Macenta », peut-on lire dans le rapport. L’étude s’est articulée en six (6) étapes qui sont entre autre..-la préparation et la validation de la note méthodologique; – la collecte des données, – le traitement et l’analyse des données, -l’élaboration d’un rapport provisoire, – la validation du rapport provisoire par les acteurs de la chaîne de valeurs de l’EMAPE. Selon le rapport, l’effet de covid-19 sur le circuit d’exploitation, l’étude montre que les autorités ont pris des mesures pour contenir la pandémie de Covid-19. Toutefois, ces mesures n’ont pas été strictement respectées au niveau des sites d’exploitation.

Elhadj Bandian Kourouma président de l’union nationale des orpailleurs de Guinée  a dit toute sa satisfaction de participer à  cet atelier : 《 Parlant du  mécanisme pour résister à cette pandémie à dimension internationale, on s’est adapté et  ce n’était pas du tout facile.  La production jusqu’à la commercialisation,  il y a  eu énormément  d’impact 》.

Elhadj Mamadou Aliou Barry ex-chef de division législateur contrôle à  la brigade anti-fraude , participant à l’atelier  souligne:《 les diamntaires ne venaient pas.  La production avait presque cessé par ce qu’ils ne pouvaient pas produire. Ils vivaient du jour au jour . Et ça  a crée assez des problèmes et jusqu’à présent ils( les exploitants artisanaux ) n’arrivent pas à se relever.   Au niveau de l’exploitation artisanale  , quand il n’y a pas d’entrée et de sortie ,  les produits de la fonderie manquent. Ils augmentent le coût de la production.  Économiquement ,  ils perdent jusqu’à la racine.  Cet atelier permet de trouver les maux dont souffre notre secteur.  S’ls ( action mines )rencontrent des gens individuellement et font des propositions à l’ État et aux partenaires techniques et financiers pour améliorer les conditions de vie des acteurs, c’est une bonne chose pour nous  》 a indiqué Elhadj Mamadou Aliou Barry.

L’administration minière au niveau central a par exemple drastiquement diminué le nombre de missions de supervision à l’intérieur du pays. Effets dues au covid-19 sur le circuit de commercialisation perturbation de la chaine d’approvisionnement. Un certain nombre de facteurs a contribué à la perturbation de la chaine d’approvisionnement de l’or artisanal. Il s’agit notamment de la baisse du prix local malgré une augmentation internationale du prix de l’or, la fermeture des frontières limitant l’accès aux équipements et au commerce réel de l’or, l’accès global réduit au financement et aux intrants pour la production d’or. Augmentation du prix des intrants de base. En outre, la restriction du mouvement de personnes et de marchandises a entrainé l’ augmentation du coût de production de l’or. Pour les besoins de commercialisation, I’or est fondu après extraction. Les matières premières utilisées pour cela viennent de l’extérieur. Avec l’augmentation du prix de transport, les propriétaires des fonderies étaient dans l’obligation d’augmenter le prix de fonte de l’or pour pouvoir supporter les charges. », a présenté l’étude.

Le projet a lieu grâce à l’appui technique et financier du support de la Banque mondiale sur les industries extractives.

Djiwo Bah