Retour avec faste de Mamadi Doumbouya : la classe politique le soupçonne de vouloir confisquer le pouvoir

Conakry 24 septembre : Après avoir assisté à  la 78ème Assemblée Générale des Nations Unies qui a démarré le mardi 19 septembre 2023 à New York, le Chef de l’État, le Colonel Mamadi Doumbouya, a regagné Conakry ce samedi 23 septembre 2023 aux environs de 11h50 avec sa délégation. Le Chef de l’État, qui a conduit une mission  aux plans diplomatique et économique aux États-Unis, a été accueilli à Conakry par une ferveur ppopulaire. De l’aéroport de Conakry au palis présidentielle long d’une dizaine de kilomètres,  il y avait foule . Du haut de véhicule , Mamadi Doumbouya saluait les riverains de cette route .De quoi alimenter le débat politique en Guinée. Pour l’essentielle de la classe politique,  ces mobilisations de foule parfois à coût des milliards de fg dénote de la volonté de Mamadi Doumbouya de se maintenir au pouvoir au delà de 2024 . Mohamed Lamine Kamissoko , membre du bureau politique de ce parti a fait savoir être convaincu que Mamadi DOUMBOUYA ne rendra pas le pouvoir. Dans un accord obtenu avec  la CEDEAO,  la junte avait promis de rendre le pouvoir aux civils fin 2024. C’est ainsi qu’elle a décliné 10 points pour achever la transition.  La junte avait fait savoir qu’elle a besoin de 600 millions de dollars pour toutes les étapes de la transition.  Les bailleurs de fonds,  réticents , n’ont pas toujours pas mis un seul sous à la disposition des autorités de la transition. Aujourd’hui,  beaucoup de Guinéens sont convaincus de glissement du calendrier électoral.

Au cours de cette journée de retour de Mamadi Doumbouya,  les marchés de la capitale étaient fermés. Les fonctionnaires avaient été réquisitionnés pour gonfler la mobilisation. Les conseillers du CNT , l’organe législatif,  étaient également mobilisés.

À la tribune des Nations unies,  Mamadi Doumbouya,  arrivé au pouvoir par un coup d’État en 2021 s’est voulu porté parole de l’Afrique.  Mamadi Doumbouya était parti avec une délégation de huit ministres et une dizaine de courtisans du pouvoir.

Doura