Report de la présidentielle au Sénégal : les gendarmes dispersent avec des lacrymogènes un rassemblement devant l’Assemblée à Dakar

Report de la présidentielle au Sénégal : les gendarmes dispersent avec des lacrymogènes un rassemblement devant l’Assemblée à Dakar

5 février 2024 Non Par LA RÉDACTION

 

Article rédL’Assemblée nationale sénégalaise doit commencer à débattre, lundi, d’une proposition de loi constitutionnelle pour reporter la présidentielle de six mois.

                      Ce qu’il faut savoir

Le Sénégal s’enfonce dans la crise. Les gendarmes sont intervenus pour disperser, avec des lacrymogènes, un rassemblement devant l’Assemblée nationale à Dakar, lundi 5 février, alors que les députés doivent commencer à débattre d’une proposition de loi constitutionnelle qui reporterait de six mois l’élection présidentielle qui devait avoir lieu fin février. Dans le contexte de cette crise politique, l’accès aux données mobiles internet était coupé lundi matin à Dakar, ont constaté les journalistes de l’AFP. Suivez notre direct.

Une décision du président Macky Sall. Samedi, quelques heures avant l’ouverture prévue de la campagne électorale, Macky Sall a déclaré avoir signé un décret ajournant la présidentielle prévue le 25 février. C’est la première fois depuis 1963 qu’une présidentielle au suffrage universel direct est reportée au Sénégal, un pays qui n’a jamais connu de coup d’Etat, une rareté sur le continent.

Un vote à l’Assemblée à l’issue incertaine. La proposition de loi concrétisant l’annonce du chef d’Etat sénégalais repousserait de six mois maximum la date du scrutin. Son approbation, qui nécessite une majorité des trois cinquièmes des 165 députés, n’est pas acquise.

Le rejet de certaines candidatures contesté. Ces troubles font suite à un conflit entre l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel sénégalais. En janvier, celui-ci a validé vingt candidatures à la présidentielle, mais a rejeté celles de deux figures de l’opposition : Ousmane Sonko, en prison depuis juillet, et Karim Wade, ministre et fils d’un ex-président. Ce dernier a mis en cause l’intégrité de deux juges constitutionnels, et les débutés ont approuvé la création d’une commission d’enquête, avec les voix d’une partie du camp présidentiel.

Un pays secoué par des troubles meurtriers depuis 2021. L’annonce de Macky Sall a soulevé un tollé et fait craindre un accès de fièvre dans un pays réputé être un îlot de stabilité en Afrique de l’Ouest, mais qui a traversé différents épisodes de troubles meurtriers depuis 2021.

AFP