Rencontre entre Emmanuel Macron et Mohammed ben Salmane : « C’est le triomphe du pouvoir de l’argent », dénonce la Ligue des Droits de l’Homme

Rencontre entre Emmanuel Macron et Mohammed ben Salmane : « C’est le triomphe du pouvoir de l’argent », dénonce la Ligue des Droits de l’Homme

16 juin 2023 Non Par LA RÉDACTION

Avant la rencontre entre Emmanuel Macron et le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane, Patrick Baudouin, le président la Ligue des droits de l’Homme, fustige les « procès expéditifs », les « arrestations arbitraires » et la « pratique de torture et mauvais traitements » qui ont lieu dans le pays.
Radio France
Mohammed Ben Salmane, le 19 mai 2023, à Jeddah, en Arabie saoudite. (- / SPA)

« C’est le triomphe du pouvoir de l’argent », dénonce Patrick Baudouin, le président la Ligue des droits de l’Homme (LDH), sur franceinfo vendredi 16 juin, avant la rencontre entre Emmanuel Macron et le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane (MBS). « On peut continuer à avoir des relations sans pour autant dérouler le tapis rouge à ce point à des dirigeants comme MBS qui violent les droits de l’Homme », estime-t-il.

Un « brevet de respectabilité » décerné par la France

Selon le président de la LDH, « la France est en train de décerner une sorte de brevet de respectabilité » à un dirigeant pourtant soupçonné d’avoir fait assassiner le journaliste saoudien Jamal Khashoggi en 2018. Il fustige par ailleurs les « procès expéditifs », les « arrestations arbitraires » et la « pratique de torture et mauvais traitements » qui ont lieu en Arabie saoudite. « On passe à la trappe le respect des libertés et des droits de l’Homme » pour une « véritable réhabilitation » de Mohammed ben Salmane, s’emporte Patrick Baudouin.

« On n’a pas besoin de donner des symboles de réception aussi forts à des dirigeants qui ne respectent pas les droits et les libertés », ajoute Patrick Baudouin. Il pointe une constante dans la politique étrangère française, en citant les invitations du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et du Premier ministre de l’Inde, Narendra Modi, aux défilés du 14 juillet.