C’est un texte important qui pourrait améliorer les conditions de vie des personnes victimes d’expropriation dans les zones minières. Ils sont pour la plupart des agriculteurs, des éleveurs qui se voient contraints de céder leurs fonciers en dehors de tout texte leur permettant d’être compensées. Le texte réglementaire est dans les mains des autorités Guinéennes depuis quelques mois. Ces communautés dont les fonciers sont touchés par ces projets de développement interpellent le gouvernement pour l’adoption du référentiel national.
《 Nous , communautés impactées par les projets de développement, saluons l’élaboration du référentiel national sur la compensation et la réinstallation en Guinée. Cependant, nous sommes inquiets du retard que prend l’adoption et la mise en œuvre de cet important document qui vient combler le vide en matière de compensation en Guinée. Nous demandons urgemment au ministre des Mines et de la Géologie et le premier ministre d’adopter le référentiel national sur la compensation et la reinstallation des papalations impactées par les projets de développement. Adopter le référentiel, c’est protéger les droits des communautés impactées par les projets de développement en Guinée. C’est mettre fin aux violations des droits des populations locales impactées. un cadre légal , juste est un gage de paix entre les communautés et les entreprises 》a indiqué Yagouba Camara, leader communautaire de Kintinia dans la préfecture de Siguiri.
《Nous avons perdu nos plantations, nos jardins du fait des travaux des miniers. On a tout perdu aujourd’hui, on est impacté par ces travaux. Ce référentiel parle essentiellement des communautés impactées par les projets de développement. Ce ne sont pas les communautés minières seulement. Donc ce que je veut dire au gouvernement, c’est d’adopter ce document parce que les communautés sont assoiffées de voir ce document adopté car il vient régler assez de diffends qui opposent les communautés aux entreprises pas que minières》 a ajouté Yagouba Camara.
Ansoumani Camara »Zito » leader communautaire, souhaite l’adoption du document.
《 Nous avons commencé à vivre avec la société Wining Consortium Simandou il y de cela deux ans. La communauté ne vit que par la terre. Ça veut dire qu’elle est essentiellement agro-pastorale. Ce sont des terres de culture et de pâturage qui sont retirées aux communautés il y a de cela plus de quatre mois. Pas de compensation et la communauté ne peut pas accéder à ces terres et elle n’a rien eu. Alors que chaque année elle cultivait sur ces parcerelles là. Aujourd’hui, ce n’est pas compensé puisqu’il n’y a pas de droits pour nous sur lesquels on peut se baser pour mettre pression sur l’entreprise pour qu’on puisse procéder à la compensation idoine 》a souligné Ansoumani Camara Zito.
Batouly Dioubaté résidente de Kaboï dans la préfecture de Boké , elle , aussi, a été impactée.
« Nous sommes là pour plaider en faveur de notre communauté. Parce que les entreprises nous ont fait assez de promesses par rapport à nos terres mais ucune de ces promesses n’a été tenues. Nous ne travaillons plus sur nos terres comme d’habitudes. Donc aujourd’hui nous sommes inquiètes. Nous voulons que nos autorités nous aident pour l’adoption du référentiel. Mais il ne s’agit pas de l’adoption seulement. Il faut qu’après la signature, tout le contenu du référentiel soit appliqué à la lettre. Parce que plusieurs promesses nous été faites mais aucune n’a été respectées》souligne Batouly Dioubaté.
Cette action de plaidoyer des communautés est pilotée par un collectif d’ONG à sa tête Action Mines Guinée.
Doura