Une issue de scrutin sans surprise. Vladimir Poutine a remporté avec 87% des voix, dimanche 17 mars, une présidentielle qui avait été calibrée pour garantir son triomphe, en l’absence d’une réelle opposition décimée par la répression. Ce score fourni à l’issue d’un sondage par l’institut officiel Vtsiom a été annoncé à la télévision d’Etat. D’après la commission électorale russe, il a réuni 87,97% des voix après le dépouillement des suffrages dans 24% des bureaux de vote.
Les résultats régionaux tombent aussi au compte-gouttes sur le site de l’agence publique russe Tass, qui rapporte un solide 89% des voix dans la ville de Moscou. Selon une chaîne de télévision russe, la répartition des voix, à l’échelle nationale, est la suivante : 87,85%, 3,86%, 3,76% et 2,97%. Les autorités n’avaient, de toute manière, pas laissé de place aux contradicteurs du pouvoir : les trois adversaires à Vladimir Poutine étaient tous dans la ligne du Kremlin.
Les réactions de l’opposition ne se sont pas fait attendre. L’équipe d’Alexeï Navalny, mort en prison, a dénoncé ce score comme n’ayant « pas de lien avec la réalité ». « Les pourcentages inventés pour Poutine n’ont évidemment pas de lien avec la réalité. Cela ne vaut pas la peine d’en parler », a réagi sur Twitter Léonid Volkov, ex-bras droit en exil d’Alexeï Navalny. A l’international, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé que Vladimir Poutine était un homme « ivre de pouvoir » qui veut « régner éternellement ». La Pologne a pour sa part jugé que l’élection présidentielle n’était « pas légale, libre et équitable ».
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