Présidentielle américaine 2024 : pour sa première grande interview, Kamala Harris dit vouloir « tourner la page » de Donald Trump

Présidentielle américaine 2024 : pour sa première grande interview, Kamala Harris dit vouloir « tourner la page » de Donald Trump

30 août 2024 Non Par LA RÉDACTION

Interrogée par CNN, la vice-présidente américaine a accusé l’ex-président d’avoir « divisé notre nation ».
Article rédigé 
La vice-présidente et candidate à la présidentielle Kamala Harris s'exprime lors d'un meeting à Savannah (Géorgie), le 29 août 2024. (PETER ZAY / ANADOLU / AFP)

Une prise de parole attendue. La vice-présidente Kamala Harris a jugé que l’Amérique était « prête à tourner la page » Donald Trump, dans sa première interview de candidate à la Maison Blanche, lors de laquelle la démocrate a défendu ses idées sur l’énergie, l’immigration et Israël. Elle a accusé l’ancien président républicain d’avoir « divisé notre nation », dans cet entretien accordé à CNN, diffusé vendredi 30 août, en marge d’un déplacement de campagne en Géorgie, un Etat-clé du sud du pays.

La candidate du Parti démocrate, qui a choisi par contraste un message de réconciliation politique, a estimé que « ce serait une bonne chose pour les Américains qu’il y ait un ministre républicain dans [son] gouvernement », en cas de victoire à l’élection présidentielle du 5 novembre.

Interrogée sur des sujets sensibles de la campagne, Kamala Harris a notamment déclaré qu’en cas de victoire elle « n’interdirait pas » la fracturation hydraulique, une méthode d’extraction d’hydrocarbures dénoncée par les défenseurs de l’environnement. « Nous pouvons faire croître et développer une économie florissante basée sur les énergies propres sans interdire la fracturation », a assuré la vice-présidente, alors qu’elle s’était dite dans le passé opposée à cette technique.

Des questions sensibles abordées

Sur l’immigration, l’un des thèmes favoris de Donald Trump, Kamala Harris a affirmé qu’il devait y avoir des « conséquences » pour les personnes entrant de manière illégale sur le territoire américain. La vice-présidente américaine, qui dans le passé a adopté sur ces deux sujets des positions plus progressistes, a assuré que « ses valeurs n’avaient pas changé ». Les républicains accusent la vice-présidente d’être inconstante dans ses idées.

A propos d’une autre question sensible sur le plan politique, elle a réitéré son soutien au droit d’Israël « à se défendre » et a répondu « non » à la question de savoir si elle suspendrait les livraisons américaines d’armes à Israël en cas de victoire à la présidentielle le 5 novembre, alors que la guerre à Gaza se poursuit depuis près de onze mois.

La candidate démocrate de 59 ans a aussi déclaré que « beaucoup trop de Palestiniens innocents avaient été tués » et a appelé à « un cessez-le-feu ». Selon les sondages, le duel avec Donald Trump reste indécis, même si Kamala Harris est en meilleure posture que ne l’était le président Joe Biden.

AFP