Le président français ne sera pas présent à Kigali pour la 30e commémoration du génocide des Tutsi au Rwanda. Mais il diffusera dimanche 7 avril une vidéo sur ses réseaux sociaux, dans laquelle il affirmera que « la France, qui aurait pu arrêter le génocide avec ses alliés occidentaux et africains, n’en a pas eu la volonté ».
Jamais, dans l’histoire tumultueuse des relations entre la France et le Rwanda, un chef de l’État français n’était allé aussi loin dans la reconnaissance de la responsabilité de son pays dans le génocide des Tutsi, qui a fait un million de victimes entre avril et juillet 1994.
Dimanche 7 avril, jour de la 30e commémoration de ce génocide, Emmanuel Macron ne se rendra pas à Kigali – où il sera représenté par son ministre des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné – car il participera à un hommage aux résistants français du maquis des Glières durant la seconde guerre mondiale.
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« La communauté internationale avait les moyens de savoir et d’agir »
Selon l’Élysée, le président français va toutefois diffuser une vidéo sur ses réseaux sociaux le jour J, dans laquelle il rappellera notamment que, lorsque « la phase d’extermination totale contre les Tutsi a commencé », « la communauté internationale avait les moyens de savoir et d’agir », et que « la France, qui aurait pu arrêter le génocide avec ses alliés occidentaux et africains, n’en a pas eu la volonté ».
Le 27 mai 2021, lors d’un déplacement à Kigali, Emmanuel Macron avait reconnu les « responsabilités » françaises dans le génocide des Tutsi. La France « n’a pas été complice », mais elle a fait « trop longtemps prévaloir le silence sur l’examen de la vérité », avait-il alors déclaré.