Obsèques à Conakry d’un jeune Guinéen tué par la police française, un cas similaire à celui de Nahel

Obsèques à Conakry d’un jeune Guinéen tué par la police française, un cas similaire à celui de Nahel

2 juillet 2023 Non Par LA RÉDACTION

En France, les émeutes se poursuivent, suite à la mort de Nahel à Nanterre, dans la proche banlieue parisienne. Le jeune homme de 17 ans était au volant, sans permis, quand il a été contrôlé par la police qui a ouvert le feu pour refus d’obtempérer. Il y a deux semaines, le 14 juin, un cas similaire s’est produit dans la commune de Saint-Yrieix-sur-Charente, près d’Angoulême, dans le sud-ouest de la France.

Sur les pancartes des personnes présentes à la marche blanche, à Nanterre le 29 juin, on peut notamment lire les mots « Justice pour Nahel », le jeune homme tué deux jours plus tôt lors d'un contrôle de police.
Sur les pancartes des personnes présentes à la marche blanche, à Nanterre le 29 juin, on peut notamment lire les mots « Justice pour Nahel », le jeune homme tué deux jours plus tôt lors d’un contrôle de police. REUTERS – SARAH MEYSSONNIER

Il s’appelait Alhoussein Camara, un jeune Guinéen de 19 ans, sans casier judiciaire. D’après les premiers éléments de l’enquête, il a été touché par un tir lors d’un contrôle routier. Le policier responsable a été inculpé pour homicide volontaire. Le corps du jeune Alhoussein a été rapatrié à Conakry pour son enterrement. Son frère aîné, Ibrahima Sory Camara, répond à RFI, juste après la mise en terre de la dépouille.

« Alhoussein était un jeune, gentil. Il n’avait pas de problèmes… et l’imaginer, avec son décès… c’est quelque chose qui nous a vraiment marqué. Aujourd’hui, on a dû l’enterrer. Jusqu’à présent, on ne s’est pas remis. Comme tout jeune Africain, comme tout jeune Guinéen, il était parti pour aider la famille. Il était parti pour le bien-être familial, son propre bien-être aussi. Se retrouver fauché de la sorte, c’est assez difficile, c’est assez compliqué. Tout ce que l’on peut demander, c’est que justice soit faite. On ne doit jamais mourir à cause du refus d’obtempérer. Ici, en Guinée – peut-être que ce n’est pas un pays démocratique – mais jamais vous n’entendrez que quelqu’un est décédé ou bien a été assassiné à cause d’un refus d’obtempérer. Du côté de la France, un pays considéré comme étant un modèle démocratique, c’est assez malheureux. C’est très malheureux.»

RFI