Niger : la promesse d’une transition en trois ans est « inacceptable », estime la Cédéao

Niger : la promesse d’une transition en trois ans est « inacceptable », estime la Cédéao

21 août 2023 Non Par Doura

 

Malgré plusieurs tentatives de médiations, la sortie de crise semble encore lointaine pour la région. La Cedeao menace le Niger d’utiliser la force pour rétablir Mohamed Bazoum à la tête du pays, sans préciser la date d’une possible opération.
Article rédigé parfranceinfo avec AFP
Abdel-Fatau Musah, commissaire chargé de la sécurité et de la politique au sein de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest, le 18 août 2023, à Accra (Ghana). (GERARD NARTEY / AFP)

« Une période de trois ans de transition est inacceptable », a déclaré Abdel-Fatau Musah, commissaire chargé de la sécurité et de la politique au sein de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), dans une interview à la chaîne Al Jazeera diffusée lundi 21 août. Cette réaction intervient après l’annonce en ce sens faite par le général Abdourahamane Tiani, qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum le 26 juillet.

Une délégation de la Cédéao conduite par l’ancien président nigérian Abdulsalami Abubakar était venue au Niger négocier une sortie de crise. Contrairement à une précédente médiation ouest-africaine, début août, cette fois les émissaires ont donc pu échanger avec le général Tiani mais aussi rencontrer Mohamed Bazoum, retenu prisonnier depuis le coup d’Etat.

Une sortie de crise lointaine

Mais la sortie de crise est encore loin d’être acquise, car la Cédéao exige le rétablissement dans ses fonctions de Mohamed Bazoum et sa libération immédiate. L’organisation, qui a pris de lourdes sanctions économiques contre le Niger depuis le 30 juillet, menace d’utiliser la force si elle n’obtient pas gain de cause, sans préciser toutefois le calendrier ou les détails d’une telle opération.

Dans son allocution, samedi, le général Tiani a accusé la Cédéao de préparer une attaque contre le Niger, avec l’appui d’une armée étrangère, sans préciser le nom du pays accusé. « Si une attaque devait se préparer contre nous, ce ne sera pas la promenade de santé à laquelle certains semblent croire », a-t-il prévenu