« Une période de trois ans de transition est inacceptable », a déclaré Abdel-Fatau Musah, commissaire chargé de la sécurité et de la politique au sein de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), dans une interview à la chaîne Al Jazeera diffusée lundi 21 août. Cette réaction intervient après l’annonce en ce sens faite par le général Abdourahamane Tiani, qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum le 26 juillet.
Une délégation de la Cédéao conduite par l’ancien président nigérian Abdulsalami Abubakar était venue au Niger négocier une sortie de crise. Contrairement à une précédente médiation ouest-africaine, début août, cette fois les émissaires ont donc pu échanger avec le général Tiani mais aussi rencontrer Mohamed Bazoum, retenu prisonnier depuis le coup d’Etat.
Une sortie de crise lointaine
Mais la sortie de crise est encore loin d’être acquise, car la Cédéao exige le rétablissement dans ses fonctions de Mohamed Bazoum et sa libération immédiate. L’organisation, qui a pris de lourdes sanctions économiques contre le Niger depuis le 30 juillet, menace d’utiliser la force si elle n’obtient pas gain de cause, sans préciser toutefois le calendrier ou les détails d’une telle opération.
Dans son allocution, samedi, le général Tiani a accusé la Cédéao de préparer une attaque contre le Niger, avec l’appui d’une armée étrangère, sans préciser le nom du pays accusé. « Si une attaque devait se préparer contre nous, ce ne sera pas la promenade de santé à laquelle certains semblent croire », a-t-il prévenu