Certains en Belgique estiment que la chambre des représentants n’a pas terminé son travail et n’a pas fait il y a vingt ans toute la lumière sur la mort de Patrice Lumumba. Il reste que le déroulement d’une perquisition dans le parlement fédéral belge est une première et consiste un peu pour la justice à sortir l’artillerie lourde. Le porte-parole du parquet, Eric van Duyse veut rassurer et affirme que la perquisition « s’est faite dans la bonne entente entre la justice et le Parlement ».
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Des documents confidentiels qui intéressent la justice
La présidente de la chambre s’est opposée à une saisie. Le parquet a donc placé sous scellés les documents qui – il y a vingt ans – ont alimenté pendant 18 mois les 88 heures de réunions de la commission d’enquête parlementaire. Des réunions à huis clos et des documents confidentiels… De quoi intéresser la juge qui instruit la plainte déposée en 2011, une plainte qui a débouché sur une qualification de crime de guerre pour l’exécution de Patrice Lumumba.
La commission parlementaire avait conclu son travail en pointant « la responsabilité morale » de certains responsables belges dans sa mort. Une instance dite « de mise en accusation » va maintenant devoir décider si les documents du Parlement peuvent être versés au dossier d’instruction.
Rfi