Mise en examen du patron de Telegram : le Kremlin met en garde contre toute « persécution politique » à l’encontre de Pavel Dourov

Mise en examen du patron de Telegram : le Kremlin met en garde contre toute « persécution politique » à l’encontre de Pavel Dourov

29 août 2024 Non Par LA RÉDACTION

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« L’essentiel est que ce qui se passe ne se transforme pas en persécution politique en France. » C’est ce qu’a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, jeudi 29 août, au lendemain de la mise en examen du patron de TelegramPavel Dourov. Le Franco-Russe de 39 ans est poursuivi par la justice française, le soupçonnant de ne pas avoir assez agi contre la diffusion de contenus criminels sur la plateforme.

Le milliardaire, arrêté samedi à l’aéroport du Bourget, est notamment mis en examen pour « complicité d’administration d’une plateforme en ligne pour permettre une transaction illicite, en bande organisée », « blanchiment de crimes ou délits en bande organisée », ou encore « refus de communiquer, sur demande des autorités habilitées, les informations ou documents nécessaires pour la réalisation et l’exploitation des interceptions autorisées par la loi ». Placé sous contrôle judiciaire, il a l’obligation de « remettre un cautionnement de 5 millions d’euros, l’obligation de pointer au commissariat deux fois par semaine, et l’interdiction de quitter le territoire français », a précisé le parquet de Paris. 

Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, Telegram, qui compte 900 millions d’utilisateurs actifs, est devenue la plateforme privilégiée des blogueurs pro-guerre russes pour justifier l’opération et diffuser leur désinformation. Les experts soulignent que, faute d’outils modernes, les troupes russes ont utilisé aussi la messagerie chiffrée pour les opérations du champ de bataille, du transfert de renseignement à la correction de frappes d’artillerie, en passant par le guidage des missiles Iskander. Moscou craint désormais que Pavel Dourov cède aux Français la clé pour décrypter la messagerie. 

AFP