Menace de la CEDEAO : la junte Guinéenne sous pression

Menace de la CEDEAO : la junte Guinéenne sous pression

13 juillet 2023 Non Par LA RÉDACTION

Au cours du dernier sommet de la conférence des chefs d’État de l’organisation Ouest Africaine , tenu à Bissau,  le tout nouveau président a affiché ses distances avec la Guinée, le Burkina et le Mali , trois pays dirigés par des militaires. Et l’idée de mettre en place une force sous-régionale pour lutter contre les coups d’État prend forme. Pour l’heure, pas des nouvelles sanctions .
Les chefs d’Etat vont se retrouver début Août pour évaluer le processus du retour à l’ordre constitutionnel de ces trois pays. Le  Mali est déjà en avance avec l’organisation du référendum. Par contre , le cas Guinéen inquiète. Depuis le 1 janvier, jour officiellement du départ de la durée de la transition, aucun acte majeur n’a été posé. Il y a quelques mois, Mory Condé avait annoncé que le pays avait besoin de près de 6 000 milliards de fg , près d’un milliard de dollars Américains pour le retour à l’ordre constitutionnel. Une annonce qui  n’avait pas rassuré les partenaires de la Guinée. Pour preuve, aucun bailleur n’a mis un franc pour cette opération. Les institutions internationales attendent de voir clair avant d’accompagner la Guinée. En l’absence de toute aide de la communauté internationale s’ajoute aux passes d’armes régulièrement entre le ministère des Affaires étrangères et l’ambassade des États-Unis. Chaque fois que l’ambassadeur rappelle aux autorités qu’elles doivent organiser vite les élections, la junte répond que la Guinée est un pays souverain.
À l’allure où vont les choses, tout semble montrer que la Guinée pourrait subir des nouvelles sanctions de la CEDEAO. L’arrivée du puissant prèsident Bola Tinubu, ami d’Alpha Condé ne vas arranger les choses pour les autorités de la Guinée.

Et pour tenter de minimiser ces menaces que le ministre Mory Condé est sorti mercredi pour inviter les bailleur à honorer leurs engagements à accompagner le processus
《 Il vous souviendra que depuis le début de l’année, le gouvernement avait pris comme engagement pour le premier semestre de 2023, de mettre à la disposition du processus de retour à l’ordre constitutionnel pour le financement des dix (10) points du chronogramme, un montant de 400 milliards. Récemment, le gouvernement a mis un montant de 150 milliards pour appuyer le programme de recensement général de la population et de l’habitat. Donc à date, nous pouvons clairement affirmer que le gouvernement a dégagé 550 milliards de francs guinéens pour le financement de ce processus. Nous avons rappelé cet après-midi à l’ensemble des partenaires, la nécessité pour eux de pouvoir concrétiser les promesses qu’ils ont tenues quant au financement… Aujourd’hui, il ressort clairement de nos discussions, qu’en terme de conduite du processus de retour à l’ordre constitutionnel en fonction du délai initialement établi dans le compromis dynamique avec la CEDEAO, que le gouvernement guinéen est beaucoup plus en avance. En guise d’exemple, les deux avant-projets de loi qui sont à date validés et transmis à l’organe de législation, ce travail devait intervenir seulement à partir du 18 août 2023. Mais aujourd’hui 12 juillet 2023, ce travail est déjà bouclé. C’est pour dire que le gouvernement est beaucoup plus en avance. Les partenaires ont promis de faire recours à leurs pays afin que les engagements pris puissent être matérialisés le plutôt que possible》 a affirmé le ministre Mory Condé.

Doura