Mali : les participants au dialogue national recommandent de maintenir la junte au pouvoir jusqu’en 2027

Mali : les participants au dialogue national recommandent de maintenir la junte au pouvoir jusqu’en 2027

13 mai 2024 Non Par LA RÉDACTION
Mali : les participants au dialogue national recommandent de maintenir la junte au pouvoir jusqu'en 2027

 – Les consultations, qui étaient censées produire « sans intervention étrangère » des solutions pour sortir le Mali de la crise, ont été boycottées par la majorité des mouvements d’opposition. 

Les participants au dialogue national malien ont recommandé de prolonger de 3 ans supplémentaires la gestion du pouvoir par les militaires qui ont pris les rênes du pays par la force en 2020, et que le colonel Assimi Goïta soit candidat à la prochaine élection présidentielle.

« Au titre des questions politiques et institutionnelles, le dialogue inter-Maliens recommande de proroger la durée de la transition de 2 à 5 ans et de susciter la candidature du colonel Assimi Goïta à la prochaine élection présidentielle » a ainsi déclaré Boubacar Sow, le rapporteur du comité de pilotage de ces consultations.

Il faut néanmoins préciser que ces dernières ont été boycottées par une grande partie de l’opposition, comme prévu par une coalition de partis politiques et d’organisations de la société civile en avril dernier. Elle accuse notamment la junte d’« utiliser ces concertations pour légitimer son maintien au pouvoir ».

Cette dernière avait promis de retourner le pouvoir à des civils élus à l’issue d’une période de transition de 24 mois à compter de mars 2022. Elle a néanmoins repoussé la présidentielle à une date indéterminée, évoquant le fait que le pays, qui fait face à une recrudescence d’attaques djihadistes et rebelles, n’est pas stabilisé.

Lancée le lundi 6 mai, la phase nationale du dialogue inter-Maliens pour la paix et la réconciliation nationale visait à produire des solutions pour sortir le pays de la crise dans laquelle il est plongé depuis des années. Elle a été précédée par une phase de consultations locales, qui s’est étalée sur plusieurs mois.

Sur le plan sécuritaire, les participants aux concertations ont recommandé aux autorités d’« ouvrir le dialogue doctrinal avec les groupes armés dits jihadistes ».

Agence ecofin