Mali : 16 soldats maliens tués dans deux attaques imputées aux jihadistes
23 mars 2022Le bilan de deux attaques, survenues lundi dans l’est et le centre du Mali, a été revu à la hausse. Seize soldats maliens ont été tués dans ces attaques imputées aux jihadistes, dont une a été revendiquée par l’organisation Etat islamique, a déclaré l’armée malienne, dans la nuit de mardi 22 à mercredi 23 mars. Un précédent bilan faisait état de quatre soldats maliens tués au total à Tessit (est) et Boni (centre).
L’armée a indiqué tard mardi soir dans son communiqué avoir « neutralisé » 37 « terroristes ».
Alors que deux tiers du territoire malien échappent au contrôle de l’Etat, la propagation jihadiste commence à toucher plus au sud, la Côte d’Ivoire ou le Bénin par exemple, menaçant de gagner le golfe de Guinée. Au Burkina, 24 soldats ont été tués dimanche par l’explosion d’un engin explosif improvisé d’une part, et une attaque d’autre part dans l’est du pays.
L’armée malienne évoque le « débandade » de l’Etat islamique, mais essuie de lourdes pertes
La junte au pouvoir au mali depuis le coup d’Etat militaire d’août 2020 assurent toutefois avoir redressé la situation face aux jihadistes, décrits comme étant « en débandade » dans le communiqué publié dans la nuit.
Cependant, c’est la deuxième fois en quelques semaines que le bilan humain est lourd pour l’armée malienne. Vingt-sept soldats ont été tués le 4 mars dans l’attaque de leur camp à Mondoro (centre), selon l’armée malienne. Il s’agissait de l’opération la plus meurtrière rapportée contre les forces maliennes depuis plusieurs mois. L’armée avait revendiqué l’élimination de 70 ennemis.
Dans un communiqué publié par son agence Amaq et authentifié par l’organisme spécialisé américain SITE, l’organisation terroriste Etat islamique a par ailleurs utilisé une nouvelle dénomination de « province du Sahel » de l’EI, dans laquelle il place le Mali. Elle inscrivait jusqu’alors le Mali, le Burkina Faso et l’est du Niger dans sa « province d’Afrique de l’Ouest », commente SITE.