Lutte contre le VIH SIDA : tenue de la 10eme Assemblée Générale ordinaire du Comité National de Lutte contre le Sida
7 juin 2023La 10 ème assemblée générale du comité national de la lutte contre le VIH SIDA s’est tenu ce mercredi à la Primature . C’est une initiative du Secrétariat exécutif du CNLS. La 10eme Assemblée a pour objectif de valider le rapport annuel de la riposte national au VIH/Sida 2022; de valider le plan d’action opérationnel 2023 ainsi que le budget du Secrétariat Exécutif du Comité National de Lutte contre le Sida.
Cérémonie présidée par le Premier Ministre également président du Comité national de lutte contre le VIH SIDA et en présence du président du conseil national de transition , Dr Dansa Kourouma ainsi que plusieurs membres du Gouvernement et le président de la cour des comptes.
Les partenaires dans la lutte contre le VIH étaient massivement représentés notamment l’UNICEF , Plan international, L’OMS , l’OIM, UNHCR et L’ONUSIDA ainsi que les ONGs des personnes infectées et affectées par le VIH.
Une occasion pour le secrétaire exécutif du Comité National de Lutte contre le VIH SIDA de tirer la sonnette d’alarme. Dr Abbas Diakité est revenu sur les acquis aussi obtenus par son secrétariat.
《Le Secrétariat Exécutif, faut-il le souligner, est l’organe technique du Comité National de Lutte contre le Sida avec pour mission de traduire
ses orientations politiques en actions et de coordonner l’élaboration des documents stratégiques en matières de lutte contre le Sida, la mise en œuvre opérationnelle et le suivi du cadre stratégique national de lutte contre le Sida ainsi que la mobilisation des ressources pour son financement. Elle sera mise à profit pour valider le nouveau Cadre Stratégique National de lutte contre le sida 2023-2027 ainsi que son budget. Les années écoulées ont été marquées par l’implication significative de tous les acteurs et partenaires dans la riposte au VIH en Guinée malgré la crise économique mondiale causée particulièr guerre Russo-Ukrainienne . Cette implication efficace et effective de chacun et de tous nous a permis entre autres d’obtenir des résultats très prometteurs. Qu’il me soit permis d’évoquer quelques uns. La prise en charge globale des personnes vivant avec le VIH/Sida qui est passée de 20 430 en 2015 à plus de 70 000 personnes vivant avec le VIH/Sida soit une augmentation de 49 570 personnes 2023.
➤ L’augmentation du nombre de site de dépistage (CDV) de 89 à 149 sites soit une augmentation de 60 sites.
L’augmentation du nombre de site de Prévention de la Transmission de la Mère à l’Enfant (PTME)/ VIH de: 83 à 482 sites soit une augmentation de 399 sites. L’augmentation du nombre de site de prise en charge (PEC) de 46 à 181 sites soit une augmentation de 130 sites 》 a indiqué Dr Abbas Diakité.
Les partenaires ont exhorté le gouvernement de mettre des moyens à la disposition du CNLS où les ressources en provenance des donateurs se font très rares a fait remarquer Dr Gualbert Gbehounou.
《 J’avoue, cette assemblée générale, offre une occasion unique à toutes les parties prenantes de la lutte je veux citer le gouvernement, le secteur privé, les associations communautaires, la société civile et les réseaux des personnes vivant avec le VIH de renouveler leur engagement visant à mettre fin à l’épidémie. C’est pourquoi, je suis persuadé et reste optimiste que les recommandations et les conclusions issues de cette assemblée générale nous permettront de repositionner la lutte contre ce fléau dans l’agenda national. En effet, le sida existe encore et continue, malheureusement, de faire des victimes et de se propager, en affectant avec prédilection les femmes, les enfants et les jeunes.
Bien que les efforts du gouvernement, de la sociéte civile et de tous les partenaires techniques et financiers sont essentiels pour consolider les progrès réalisés en Guinée, si nous voulons et nous le devons atteindre le but de mettre fin à l’épidémie du sida comme un problème de santé publique, il nous faut faire plus d’efforts et accélérer notre réponse conjointe nationale .
La communauté internationale, après avoir défini les stratégies mondiales a exhorté les pays à mobiliser les ressources nationales conséquentes et suffisantes dans un contexte mondial où les priorités ont changé. Ce vibrant appel à la responsabilité des autorités nationales à tous les niveaux et le gouvernement pour le financement de la lutte met également un accent sur la nécessité de renforcer les capacités des associations communautaires pour la mise en œuvre et le suivi des services de base. Avec l’appui de tous les partenaires, la Guinée vient de se doter d’un cadre stratégique national après une analyse approfondie de l’épidémie et de la réponse nationale.
Le système des nations unies, à travers ses agences et ses programmes spécialisés va continuer son appui, avec un accent particulier sur la lutte contre toutes les formes d’inégalités qui constituent des freins à l’atteinte des cibles et des objectifs nationaux. En effet, quatre décennies après le début de la riposte au VIH, les inégalités persistent pour les services les plus élémentaires comme le dépistage, le traitement et les préservatifs, et plus encore pour les nouvelles technologies,
Il s’agit notamment:
1. Des inégalités faites aux enfants pour leur prise en charge. Malgré les avancées technologiques, aujourd’hui, dans le monde entier, moins de 50 % des enfants infectés par le VIH ont accès au traitement qui sauve la vie, alors que cette couverture peut atteindre et dépasser 80% chez les adultes dans certains pays, Ici en Guinée, la couverture connait un écart de plus de 40% entre les adultes et les enfants 》 a souligné le coordinateur residents par intérim du Système des Nations Unies Dr Gualbert Gbehounou.
Le ministre de la santé en prenant la parole a annoncé que la Guinée s’est mise en règle vis-à-vis des partenaires en terme de cotisation. Dr Pethé Diallo a indiqué que des fonds importants seront disponibles pour la Guinée.
《 À l’arrivée du CNRD et du gouvernement de transition , nous étions dans une sorte de dispute permanente entre nous et le Fonds mondial de lutte contre le SIDA , la Tuberculose et le Paludisme pour les payements réguliers de la contribution de notre pays au titre de nos obligations de cotisation. On est revenu de Genève où on a participé à l’assemblée mondiale de la santé et je suis revenu avec 3 sujets; le premier, ce que la Guinée ne doit absolument rien ni au fonds mondial ni à Gavi. Deuxième confirmation, c’est sous le leadership du premier ministre avec le soutien du président, nous avons reçu mandat de négocier avec les partenaires pour assurer le financement , objet de nos programmes. La Guinée sera financée par le fonds mondial à hauteur de 145 millions de dollars pour les trois années qui viennent. Ceci est déjà acté. Nous recevrons en supplément entre 25 et 35 millions de dollars de GAVI (l’Alliance globale pour les vaccins et l’immunisation ) qui viendront renforcer ce financement. Donc , dans l’ensemble, nos programmes prioritaires qui sont la lutte contre le paludisme, la lutte contre le VIH SIDA la lutte contre la Tuberculose et la vaccination de nos enfants, nous recevrons environ 195 millions de dollars pour les trois prochaines années et ceci dans le cadre de financement de nos programmes par ces trois organisations》 a révélé Dr Pethé Diallo.
Le Premier ministre, président du CNLS a indiqué que son gouvernement reste très préoccupé par le sort des personnes vivant avec le VIH.
《 L’Assemblée Générale s’inscrit dans le cadre de la redevabilité quant à la riposte au sida répondant ainsi aux attentes . Il ne s’aurait y avoir bonne gouvernance dans la gestion sans l’obligation de rendre compte à tous les niveaux.
La recevabilité impose donc aux personnes chargées de gérer les affaires, de démontrer qu’elles l’ont fait avec prudence, efficience et équité dans la transparence et cela au travers des moyens d’information crédible. L’État, les partenaires, ainsi que la population bénéficiaire doivent être informés régulièrement de la gestion des ressources allouées. La situation actuelle de la riposte au VIH/sida en Guinée suscite de l’espoir avec la stabilité de l’épidémie. Notre ambition commune est de mettre fin à l’épidémie du VIH d’ici à l’horizon 2030. Pour cela, nous devrons redoubler d’efforts dans le cadre de la mobilisation des ressources financière. Pour relever ces défis, j’invite cette Assemblée à redoubler d’efforts surtout pour la mobilisation des ressources internes, externes, publiques et privées en vue de : Booster la prévention tout en renforçant la prise en charge globale des PVVIH;
⚫ Décentraliser les services de prévention et de prise en charge globale au niveau de tout le pays;
Lutter contre la stigmatisation et la discrimination des PVVIH. Renforcer la prévention par le développement des activités auprès des groupes de population les plus à risque; • Améliorer la couverture nationale en service de PT
• Améliorer le suivi biologique des PVVIH;
nous devrons redoubler d’efforts dans le cadre de la mobilisation des ressources financière.
Pour relever ces défis, j’invite cette Assemblée à redoubler d’efforts surtout pour la mobilisation des ressources internes, externes, publiques et privées en vue de :
⚫ Booster la prévention tout en renforçant la prise en charge globale des PVVIH;
Décentraliser les services de prévention et de prise en charge globale au niveau de tout le pays;
Lutter contre la stigmatisation et la discrimination des PVVIH.
Renforcer la prévention par le développement des activités auprès des groupes de population les plus à risque ; • Améliorer la couverture nationale en service de PTME; • Améliorer le suivi biologique des PVVIH; Le Gouvernement, avec la volonté manifeste du Président de la transition de lutter contre le sida, réaffirme son engagement à mobiliser les ressources afin d’atteindre les objectifs fixés à l’horizon 2030. Je tiens à remercier l’ensemble des partenaires pour leurs remarquables et constantes contributions à la riposte à l’épidémie du Sida dans notre pays. Je voudrais une fois encore les rassurer de l’engagement de mon gouvernement sous la conduite éclairée de Son Excellence Monsieur Président de la Transition, le Colonel Mamady DOUMBOUYA, à œuvrer toujours à l’amélioration de la qualité de vie de nos populations victime de cette pandémie》 a souligné Dr Bernard Goumou.
Le président du Conseil National de transition a fait savoir que les dossiers concernant les personnes vulnérables sont prioritaires au CNT . Dansa Kourouma a rappelé que l’institution se battra pour lutter notamment contre la discrimination des personnes vivant avec le VIH SIDA et les inégalités
《 En terme d’orientation claire , nous avons les sujets qui touchent les citoyens directement et les couches vulnérables. On´les soumet à ce qu’on appelle les procédures d’urgence par ce que quand vous retardez, ces processus, c’est des vies humaines qui se perdent. C’est des personnes vivant avec cette maladie, des maladies opportunistes qui perdent leurs vies par ce que vous êtes en train de procrastiner dans un parlement. C’est pourquoi , ce sont des procédures d’urgence. La condition que le gouvernement les estime clairement et le gouvernement développe des arguments pour expliquer et justifier la faisabilité. Nous les faisons passer parfois à 72 heures et à la limite quatre jours pour des cas bien délicats .
Le VIH s’inscrit dans ce cadre. La santé s’inscrit dans ça. Je suis d’accord avec cet auteur qui dit que le développement c’est trois choses ; il commence par la santé, ensuite l’éducation et en fin l’économie. Si vous n’avez une population qui n’est pas en bonne santé , je suis désolé, vous ne pouvez pas avoir une économie solide pour supporter votre développement. C’est pourquoi les questions de santé sont des questions essentielles. Ce sont des questions existentielles. Nous avons l’obligation de soutenir le gouvernement sur ces questions sans passer par des procédures parlementaires .
L’autre élément c’est la réduction des inégalités . La prise en compte des personnes vulnérables c’est ce qui justifie l’existence d’un État. Sinon on allait laisser le pays diriger par des groupes de pression et de lobbying. Un État existe pour arbitrer, pour permettre de sauver les minorités et ceux qui n’ont pas suffisamment des moyens où qui n’ont pas beaucoup de chance. C’est ça le rôle de l’Etat. Je vais vous garantir que ce qui touchent les couches marginalisées auront un écho favorable à notre sein》a expliqué Dr Dansa Kourouma.
Après les travaux de la journée, le document a été validé par les participants .
Doura