Dans le cadre de la mise en œuvre du Cadre Stratégique National lutte contre le VIH/Sida 2023-2027,  le Plan Intégré communication a été élaboré suivant un processus inclusif participatif . Ce plan de communication a été validé par une trentaine de participants ce jeudi 27 avril 2023 dans un réceptif hôtelier de la place.

Le plan de communication intégré constitue un document phare pour l’opérationnalisation du CNS 2023-2027 s’accordent à dire les spécialistes.  Les spécialistes du comité national de lutte contre le VIH SIDA ont tenu compte dans ce document de toutes les approches de communication pour toucher la cible.  Et la communication digitale à travers les réseaux sociaux n’est pas en reste.  D’ailleurs le directeur Pays de L’ONUSIDA a encouragé le service de communication du CNLS d’en tenir compte.

《 La communication est une activité très importante. Reconnaissant son rôle dans le passé, son importance demeure toujours et devient plus capitale dans ce contexte plus difficile pour la mise en œuvre des stratégies dans les pays, dans un contexte où le VIH n’est pas fixe et change de stratégie pour mieux attaquer la population. Il faudrait que nous adoptions tous nos outils à ce changement de l’épidémie. Aussi, je voulais attirer votre attention sur deux aspects :
Le premier aspect est le support. Si je parle de support, c’est que le support change. Nous avons vu ce que nous avons fait au départ , au début de l’épidémie et qui a marché par ce que nous avons eu des progrès. Mais aujourd’hui nous ne sommes plus adaptés. Combien des jeunes lisent encore les journaux ? Combien des jeunes restent à la télévision pour suivre des émissions sur certains sujets ?
Combien des jeunes qui constituent notre cible s’arrêtent pour regarder les affiches? Il faudra que nous adoptions les supports au contexte à l’évolution des nouvelles technologies qui sont les supports les plus utilisés. Postez quelques choses sur TikTok, en deux minutes, trois minutes vous allez voir des milliers de vues, des milliers de partages. Mettez quelque chose sur Facebook, ça va faire le tour du monde. Dans le temps nous mettions l’accent sur le changement de comportement. Depuis 30 ans on en parle et on n’a pas atteint encore les objectifs. Nous sommes même totalement en retard sur ça. Changement de comportement aujourd’hui, on a pas assez progresser. Aujourd’hui qu’est ce qu’il faut ? communiquons pour rendre les gens plus responsables en leur apportant l’information. Le jour quelqu’un décide de changer , rien ne l’arrêtera .Pour que la personne change , il faut que la personne ait l’information. Là je viens au contenu de la communication après le support. Le contenu doit être orienté vers les blocages que nous avons aujourd’hui pour atteindre les objectifs. Le premier problème que nous avons en Guinée est la stigmatisation et la discrimination. Porter le condome, soyez fidèle… Les gens connaissent ça, pourtant la stigmatisation et la discrimination les empêchent d’aller vers les services qui existent et qui pourraient les protéger.
La deuxième priorité est la mobilisation des ressources. Vous connaissez le contexte aujourd’hui. Je voudrais que vous sortiez de cet atelier pas avec des outils mais des orientations pour avoir des outils de plaidoyer très fort. Ce qui doivent soutenir la lutte contre le VIH ne sont pas informés. Comment les atteindre ? De quoi avons nous besoin. Il faut que l’outil les parlent avec des informations précises》  a indiqué   Dr Job Sagbohan

L’atelier a réuni des responsables de la cellule de communication du gouvernement , de la Primature,  de la société civile et partenaires techniques et financiers. Passer par la communication pour lutter contre les discriminations et stigmatisations des personnes vivant avec le VIH SIDA est l’approche choisie par le CNLS. Dr Abbas Diakité,  Secrétaire Exécutif a dit tout son espoir pour les conclusions quant à sa validation par les séminaristes.

《 Le nouveau Plan Integré de Communication 2023-2027 qui a prit en compte toutes les préoccupations énumérés dans l’ancien document et sa particularité en plus de la communication pour le changement social et comportemental , c’est l’intégration de la communication Institutionnelle.

 La riposte nationale au VIH repose sur le principe du Three ones à savoir une seule Instance de Coordination, un seul Cadre Stratégique et un seul Système de Suivi Évaluation. Par conséquent, le Comité National de Lutte Contre le Sida (CNLS), suite au décret N° 016 du 05 Mars 2002 est le seul organe de coordination de toutes les interventions contre l’épidémie du VIH en Guinée. Il a en charge d’impulser et de coordonner les activités multisectorielles y compris les systèmes de contrôle et d’évaluation de la lutte contre le VIH/ Sida.

Après plusieurs mois de dur labeur, et le travail sans relâche des consultants nationaux, Internationaux, toute l’équipe de rédaction dudit document et l’appui technique et financier des partenaires, le pays s’est doté d’un nouveau Plan Intégré de Communication pour une durée de 5 ans allant de 2023-á 2027. Pour finir je lance un appel à tous les partenaires techniques et financiers à accompagner le SE/CNLS pour l’obtention de financement interne et externe, pour la mise en œuvre dans les prochaines années du nouveau Plan Intégré de Communication 》 a lancé Dr Abbas Diakité

Le premier ministre a été représenté par Dr Alphonse Sovogui conseiller chargé de la santé et de l’hygiène publique. Pour lui , la communication est le pivot central de la lutte contre le VIH SIDA.

《 La question de validation de plan de communication ,  ça fait combien d’années nous sommes dans cette dynamique de lutte contre le SIDA. Mais jusqu’aujourd’hui nous avions des insuffisances sur le terrain.
Il y a un cadre stratégique qui a été élaboré pour 2023-2027. Reconnaissant que ce plan ne peut avoir succès que s’il y a un bonne communication. En fait la communication,  c’est l’instrument idéal si nous voulons lutter le sida . Nous n’avons pas besoin de démontrer l’impact du SIDA par rapport aux questions socio-économiques . On peut se poser comme question pourquoi encore il y a des couches qui sont affectées , pourquoi il y a des nouvelles infections , pourquoi on ne parvient pas à atteindre les personnes marginalisées , pourquoi il y a la stigmatisation. A mon avis c’est pas une question de mobilisation des ressources . Les ressources sont souvent disponibles mais le gros problème c’est rapport à la communication. Pour moi c’est l’arme la plus efficace si nous voulons lutter contre le VIH. SIDA 》 a souligné Dr Alphonse Sovogui.

Le budget global du plan de communication intégré est de 14 .625. 000.000 gnf.

Algassim Diallo