C’est acté. Vendredi 28 avril, l’opposition guinéenne a annoncé l’échec des concertations avec le gouvernement et la junte dirigée par Mamadi Doumbouya. « Compte tenu de cet échec imputable aux autorités, les FVG [Forces vives de Guinée] après avoir répondu à toutes les demandes faites par les chefs religieux pour favoriser le dialogue sans succès, décident de se retirer de ces consultations improductives et de reprendre les manifestations dans les rues et sur les places publiques », ont-elles affirmé vendredi dans un communiqué.
De Alpha Condé à Cellou Dalein Diallo, tous deux en exil, l’opposition réclame un retour rapide des civils au pouvoir et la libération de tous les prisonniers qu’elle considère comme politiques. La junte qui a pris le pouvoir par la force en 2021 a interdit toute manifestation. Les militaires se sont engagés à céder la place à des civils élus au terme d’une période transitoire de deux ans à partir de janvier 2023.
Dissolution du Bataillon chargé de la sécurité présidentielle (BSP)
Le ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation Mory Condé a dit vendredi que la Guinée avait besoin de 5,812 milliards de francs guinéens (plus de 610 millions d’euros) pour financer le processus de retour des civils au pouvoir et « poser les jalons d’un développement socioéconomique durable ».
Jeudi soir, Mamadi Doumbouya a dissous par décret le Bataillon chargé de la sécurité présidentielle (BSP), donc de sa propre sécurité, sans donner d’explications. La veille, il avait limogé le patron des renseignements militaires, le lieutenant-colonel Ismaël Keïta.
(Avec AFP)