« J’ai encouragé ma source », la militaire américaine Chelsea Manning, à l’origine de cette fuite massive, « à fournir du matériel qui était classifié », a-t-il reconnu à la barre. Il a ensuite quitté le tribunal sans faire de déclaration. « Aujourd’hui est un jour historique », s’est félicitée l’une de ses avocats, Jennifer Robinson.
Interdiction de retourner aux Etats-Unis sans autorisation
Julian Assange a quitté les îles Mariannes à bord d’un avion direction Canberra, la capitale australienne. Il n’aura toutefois pas le droit de retourner aux Etats-Unis sans autorisation, a précisé le ministère américain de la Justice dans un communiqué. « La priorité est à présent que Julian retrouve la santé », « il est dans un état terrible depuis cinq ans » et souhaite « être en contact avec la nature », a souligné son épouse, Stella Assange.
Le lanceur d’alerte avait quitté le Royaume-Uni lundi pour être jugé devant le tribunal fédéral de Saipan, après avoir accepté le principe d’un plaider-coupable. Aux termes de cet accord, il n’était plus poursuivi que pour le seul chef « complot pour obtenir et divulguer des informations relevant de la défense nationale ». Il a été condamné à une peine de 62 mois de prison déjà couverte par les cinq années purgées en détention provisoire.
Les Nations Unies ont salué cette libération, estimant que l’affaire avait soulevé « une série de préoccupations en matière de droits humains ». L’ancien vice-président américain Mike Pence a, lui, qualifié l’accord de « fausse justice » qui « déshonore le service et le sacrifice des hommes et des femmes de nos forces armées ».