L’industrie américaine ne produit pas les missiles balistiques tactiques au rythme requis pour inverser la situation sur le champ de bataille en faveur de Kiev, a annoncé le journal britannique Financial Times.
« Les responsables américains affirment que les États-Unis ne fabriquent pas suffisamment de missiles balistiques tactiques pour que leurs livraisons fassent une différence significative sur le champ de bataille », a indiqué le journal.
Les ATACMS, pas à l’ordre du jour
Le 16 août, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby avait déclaré à Sputnik que l’administration de Joe Biden n’avait pas encore pris de décision sur l’envoi du système de missiles tactiques à longue portée ATACMS en Ukraine.
Échec de la contre-offensive
La contre-offensive ukrainienne sur les axes de Sud-Donetsk, d’Artiomovsk et, surtout, de Zaporojié a débuté le 4 juin. À la mi-août, Kiev a lancé dans la bataille des brigades formées par l’Otan et dotées d’équipements occidentaux, dont les chars Leopard qui avaient fait couler beaucoup d’encre. La présence de ces blindés ne semble pas avoir changé grand-chose, au vu des images de ces chars fumants sur le champ de bataille et des trophées de guerre brandis par les forces armées russes.
Le Président Vladimir Poutine avait déclaré le 21 juillet que les troupes ukrainiennes n’avaient obtenu aucun résultat, alors que les responsables occidentaux étaient « manifestement déçus » par la contre-offensive. Selon lui, ni les ressources colossales injectées, ni la fourniture d’armes, de chars, d’artillerie, de blindés, de missiles, ni le déploiement de milliers de mercenaires et de conseillers n’aident Kiev.
Des pertes colossales
Le ministère russe de la Défense avait annoncé le 4 août que les troupes ukrainiennes avaient perdu plus de 43.000 hommes et plus de 4.900 pièces d’armement depuis le début de la « contre-offensive », entre juin et juillet. Parmi les équipements ukrainiens détruits, on compte 26 avions, 9 hélicoptères et 1.831 véhicules blindés, dont 25 chars allemands Leopard, 7 chars à roues français AMX et 21 BMP américains Bradley.
Les médias occidentaux soulignent en particulier l’efficacité des champs de mines des forces armées russes. Dans ce contexte, les États-Unis ont commencé à fournir des armes à sous-munitions à Kiev et le secrétaire d’État américain, Anthony Blinken, a estimé que l’offensive ukrainienne se poursuivrait « pendant encore de nombreux mois ».
Spoutnik