À 19 ans, Alhoussein Camara est décédé à Saint-Yrieix, dans la nuit de mardi à mercredi, mortellement touché au thorax par le tir d’un policier. Deux enquêtes sont en cours, l’une pour « refus d’obtempérer et violences avec arme » (son véhicule terrestre étant considéré comme arme par destination), l’autre vise le policier pour « homicide volontaire ».
Ils étaient jusqu’à 100 personnes à Angoulême au lendemain de l’annonce du décès d’Alhoussein Camara, jeune guinéen de 19 ans. Après un refus d’obtempérer, ce conducteur d’une Peugeot 307 a été mortellement touché au Thorax. Durant plusieurs minutes, les manifestants ont bloqué le rond-point de l’Eperon, situé à quelques dizaines de mètres en amont de l’Espace Franquin.
Le choc de l’annonce
Sur place, la famille et les proches d’Alhoussein ont de nombreuses interrogations. C’est notamment le cas de l’une de ses tantes : « Il faut qu’ils donnent quelque chose de concret. Ce n’est pas pour casser, mais on attend du concret, on a besoin de comprendre« .
Du concret, la famille en a reçu en début d’après-midi. Stéphanie Aouine, procureure de la République d’Angoulême, recevra la famille demain matin à 10 heures.
C’est un jeune qui s’est bien intégré en France.
Un ami de la victime.
Un jeune homme « bien intégré »
Pour les amis, le traumatisme de l’annonce laisse place à l’incompréhension. Ils décrivent « un jeune homme qui avait plein d’avenir. Il se réveillait tous les jours à 4 heures du matin pour aller travailler… C’est un jeune qui s’est bien intégré en France« .
Un rassemblement devant le tribunal d’Angoulême
Durant la journée, plusieurs rassemblements ont eu lieu devant le tribunal d’Angoulême. En plus de la colère d’avoir perdu un proche, les manifestants réclament la libération de deux de leurs amis placés en garde à vue. Ces derniers sont notamment suspectés d’avoir incendié une poubelle et dégradé un abribus hier soir lors d’un premier rassemblement.
Devant le tribunal d’Angoulême, l’un des manifestants appelle au calme tout en réclamant des explications : « On a un ami, un frère qui a été assassiné par la police. Et là, on vient ici car deux de nos amis ont été arrêtés. On est venu pour réclamer leur libération. On est là aussi pour pas que ça déborde« .