Délai de transition rapide et gouvernement élu démocratiquement sont les deux points mis en avant par la secrétaire d’État adjointe américaine aux Affaires africaines lors de sa visite à Niamey.
Les États-Unis ont annoncé à Niamey être prêts à reprendre leur coopération avec le Niger, à condition que le régime militaire (CNSP) arrivé au pouvoir fin juillet s’engage notamment à une transition courte.
En visite à Niamey, la secrétaire d’État adjointe américaine aux Affaires africaines, Molly Phee, s’est entretenue avec plusieurs responsables nigériens dont le Premier ministre, Ali Mahaman Lamine Zeine. Elle a souligné que le pouvoir militaire nigérien doit annoncer « un délai pour une transition rapide et crédible » devant déboucher sur « un gouvernement démocratiquement élu ». « Nous avons confirmé que nous sommes prêts à reprendre notre coopération si le CNSP prend les étapes que j’ai décrites », a-t-elle ajouté lors d’une conférence de presse.
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Les militaires proposent une période de transition de trois ans maximum, dont la durée sera fixée par « un dialogue national » qui sera incessamment convoqué, avant le retour du pouvoir aux civils. Concernant le sort du président déchu Bazoum, Molly Phee a indiqué qu’ils ont « convenu d’arriver à une solution satisfaisante » pour lui, « sa famille et les membres de son gouvernement ».
« Transition courte »
Le 10 décembre, la secrétaire d’État adjointe américaine aux Affaires africaines avait participé à Abuja à un sommet des présidents de la Communauté économique des États d’Afrique de l’ouest (Cedeao) qui a maintenu ses lourdes sanctions économiques et financières imposées au Niger après le coup d’État, conditionnant leur allègement à une « transition courte » notamment. « J’encourage le CNSP à répondre positivement à l’offre de la Cedeao pour une négociation, les États Unis soutiennent les résolutions » de l’organisation régionale, a précisé la diplomate américaine.
Par ailleurs, la nouvelle ambassadrice des États-Unis au Niger, Kathleen FitzGibbon, arrivée à Niamey mi-août, va bientôt présenter ses lettres de créances aux autorités, a assuré début décembre le ministre des Affaires étrangères nigérien, Bakary Yaou Sangaré.
(Avec AFP)