L’état-major ukrainien reconnaît que les opérations militaires avancent lentement. Rien de surprenant, face à une armée russe qui résiste, utilise des drones kamikazes et pilonne les forces de Kiev. Même si elle est loin d’avoir jeté toutes ses forces dans la bataille, l’armée ukrainienne rencontre ses premières difficultés depuis le lancement de sa contre-offensive, affirme Andreï, membre d’une unité de reconnaissance. « Selon moi, le plus gros problème, c’est la communication entre les différentes unités. Elle est difficile », avance-t-il.
Ce soldat estime par ailleurs que l’armée ukrainienne « manque cruellement d’armes lourdes » et qu’elle « doit également composer avec des positions russes très fortifiées, notamment dans la région de Donetsk ». Puis il conclut : « L’ennemi est plus fort que nous le pensions ». C’est le sentiment général au sein de cette brigade composée de nombreux jeunes comme Sasha, âgé d’à peine 21 ans. Il revient du front de Bakhmout, où l’armée russe est bien retranchée. « Certaines de leurs unités ont combattu en Tchétchénie et en Syrie. Elles sont très expérimentées. Donc c’est compliqué », confie-t-il.
« Nous affrontons un ennemi supérieur sur le plan de l’artillerie et en nombre de fantassins. »
Sashafranceinfo
Mais d’autres soldats ukrainiens refusent de parler, à ce stade, de contre-offensive. Ils évoquent plutôt « des attaques de reconnaissance » afin de trouver le meilleur endroit pour percer les lignes de défense russes.