Le Sénégal confirme un cas de fièvre hémorragique de Crimée-Congo
2 mai 2023Le Sénégal est en situation d’épidémie après la découverte d’un cas de fièvre hémorragique de Crimée-Congo, ce virus qui provoque des flambées de fièvre hémorragique virale sévère. Le patient est décédé fin avril.
Le Sénégal en situation d’épidémie, après la découverte d’un cas humain d fièvre hémorragique de Crimée-Congo. Le patient est finalement décédé en début de week-end à l’hôpital Dalal Jamm, dans la banlieue de Dakar. Le ministère de la Santé a activé le Centre des opérations d’urgence sanitaire pour faire le suivi de la maladie.
Quelque 84 cas contacts, principalement le personnel médical de l’hôpital et des membres de sa famille, sont sous surveillance, confirme le docteur Boly Diop, directeur de la surveillance épidémiologique et de la riposte vaccinale au ministère sénégalais de la Santé et de l’action sociale.
« Le Sénégal a notifié un cas de fièvre hémorragique Crimée-Congo détecté depuis le 21 avril 2023 et qui a pris en charge au niveau du service de l’hôpital Dalal Jamm, souligne-t-il . Malheureusement, le cas est décédé. Ce qui place le Sénégal en situation d’épidémie, c’est que ces dernières années, de façon régulière, des cas de fièvre hémorragique Crimée-Congo sont notifiés au niveau du pays, et sont suivis. Et c’est dans ce cadre que le Centre des opérations d’urgence sanitaire a été activé depuis le 28 avril. Et actuellement, on est en train de suivre les contacts du cas. Il y a 84 contacts qui sont suivis ».
« Le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo (FHCC) provoque des flambées de fièvre hémorragique virale sévère. Les flambées de fièvre hémorragique de Crimée-Congo ont un taux de létalité pouvant atteindre 40%. Le virus se transmet principalement à l’être humain à partir des tiques et des animaux d’élevage. La transmission interhumaine peut survenir à la suite d’un contact direct avec du sang, des sécrétions, des organes ou des liquides biologiques de sujets infectés. La fièvre hémorragique de Crimée-Congo est endémique en Afrique, dans les Balkans, au Moyen-Orient et en Asie, dans les pays en deçà du 50ème degré de latitude nord. Il n’existe pas de vaccin, ni pour l’homme, ni pour l’animal. »
RFI