C’est le dernier épisode en date d’une brusque montée de tension au Proche-Orient. Israël a attaqué, vendredi 7 avril avant l’aube, à Gaza et au Liban, disant viser des cibles du Hamas, après le tir de plusieurs dizaines de roquettes contre Israël la veille à partir de ces deux territoires.
De violentes explosions ont notamment été entendues dans la région de Tyr, dans le sud du Liban. Dans la bande de Gaza, l’armée a mené plusieurs raids aériens dans la nuit, visant des tunnels, une mitrailleuses lourde et des ateliers de fabrication d’armes appartenant au Hamas, mouvement islamiste au pouvoir sur ce micro-territoire depuis 2007, selon des communiqués militaires.
« Notre riposte fera payer le prix fort »
« Notre riposte […] fera payer le prix fort » aux ennemis d’Israël, a déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à l’issue d’une réunion du cabinet de sécurité. « La défense israélienne est prête à faire face à toute menace, sur n’importe quel front », a déclaré de son côté le ministre de la Défense israélien Yoav Gallant. Ces déclarations font suite au tir, jeudi, d’une trentaine de roquettes depuis le Liban vers Israël, blessant une personne et causant des dégâts matériels, dans une escalade sur le front israélo-libanais sans équivalent depuis 2006. L’armée israélienne a dit avoir la certitude que les tirs de roquettes du Liban, non revendiqués, étaient « palestiniens », et probablement selon elle l’oeuvre du Hamas ou du Jihad islamique. Ces tirs ont eu lieu au lendemain de l’irruption violente de la police israélienne dans la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem, troisième lieu saint de l’islam, afin d’en déloger des Palestiniens qui s’y étaient barricadés