Farideh Moradkhani est une figure de la lutte contre la peine de mort et pour la libération des prisonniers politiques. La trentenaire avait déjà été interpellée par les services de renseignements iraniens auparavant. « Ce type d’activité est assez sensible et le régime n’accepte pas qu’on vienne aider des prisonniers ou des activistes », remarque son frère, Mahmoud Moradkhani, joint par RFI.
« Il y a beaucoup d’activistes, des défenseurs des droits de l’homme et même des scientifiques et des cadres en prison. C’est avec la peur et la violence que ce régime gouverne », dénonce Mahmoud Moradkhani.
Les raisons de son arrestation n’ont pas été rendues publiques. Plusieurs opposants au régime pensent que la vidéo diffusée il y a quelques mois sur les réseaux sociaux à l’occasion des 83 ans de la veuve du shah d’Iran pourrait être l’élément déclencheur. Elle y exhorte Farah Pahlavi, actuellement en exil en France, de revenir à Téhéran pour « œuvrer à la renaissance de la culture ». Elle s’adresse à elle tant que « reine » et « mère de la nation ».