La décharge de Dar-es-Salam est devenue une menace pour la santé des riverains

18 mars 2023 Non Par LA RÉDACTION

La décharge de Dar Es Salam dans la Commune de Ratoma est devenue un véritable danger pour les citoyens résidents dans les quartiers environnants. Ils se plaignent de la fumée nauséabonde que dégage la flamme pendant l’incinération des déchets.

La présence de cette décharge au beau milieu de la capitale guinéenne constitue aujourd’hui un véritable danger pour les citoyens. Les riverains disent être menacés par le dépotoir.

Le chef de secteur rue-14 du quartier Dar es Salam estime que tous les citoyens résidant dans ces quartiers environnants sont tous malades. « Nous ici, on ne peut pas porter le tissus blanc, on ne peut pas mettre des draps de lits blancs sur nos lits. Nous sommes malades, la fumée là, tu es couché, tu es assis, on marche dans la fumée. Tout ce qu’on fait c’est avec la fumée là. Partout où on fait des consultations, les médecins nous disent qu’on fume. On s’assume, on a des maux de poitrine, nous souffrons de la tuberculose. » a indiqué Facely Mara, chef secteur rue-14 du quartier Dar es Salam d’interpeller les autorités en place. « On a trop expliqué. Nous voudrions maintenant que les autorités entendent ça parce qu’on a trop parlé. Le Colonel Mamadi Doumbouya est est est un jeune je lui demande de venir voir ici. Il peut entendre notre cris de cœur, mais s’il vient lui-même il effectue son déplacement pour venir voir ici, vaut mieux qu’on l’explique mille fois. Donc n’a qu’à venir voir ça et enlever ça  ici. »

Les risques sont élevés. La fumée, des explosions à tout moment sont entre autres les dangers qui guettent les riverains. Rétorque Ibrahima Sory Camara, résidant dans le même quartier.

« Avec ces déchets-là, la fumée nous fatigue énormément. Le président doit faire tout possible pour délocaliser ces ordures là d’ici. À tout moment, on entend des explosifs éclater. Nuit et jour il y’a de la fumée on dort même à cause de cette fumée. De fois fois quand tu viens ici la journée c’est comme si c’est la nuit,  personne ne voit l’autre tellement y a la fumée ici »

Toutes nos tentatives pour prendre langue avec les responsables de l’Agence Nationale de Salubrité Publique (ANSP), en charge de la gestion de la décharge, ont été vaines.

Il faut rappeler qu’en 2017, un éboulement de la décharge a fait neuf morts. Suite à cet incident, l’État a pris des dispositions en déguerpissant près de 250 concessions.

Lecourrierdeconakry.com