Kindia, 07 fev(AGP) – Un champ d’ananas de 60.000 pieds a été dévasté par un incendie le week-end dernier. Le drame s’est produit dans le secteur Lamikhouré, sous-préfecture de Molota (Kindia) situé à 22 km du chef-lieu de la préfecture.
L’origine de cet incendie serait due à la carbonisation a constaté notre correspondant basé dans la préfecture.
Les gens à la recherche du charbon causent assez de dégât auprès des producteurs d’ananas. Cette fois-ci ce n’est pas un feu d’origine inconnu qui a causé ce drame.
C’est plutôt une personne qui faisait l’activité de carbonisation qui en est l’auteur. C’est du moins le constat fait par l’agent de la conservation de la nature, a affirmé Aboubacar Mabinti Camara communément appelé ‘‘TiTi’’ ingénieur agroéconomiste, la victime.
Sous le choc, il revient sur les circonstances du drame :
« C’était la semaine passée, quand on m’a alerté qu’un incendie avait complètement calciné mon champ d’ananas de 60.000 pieds, comme vous pouvez le constater. Quand je suis arrivé, après l’investigation du conservateur de la nature en place, il se trouve que quelqu’un a mis un four de charbon à côté, et au dépouillement de ce four il y a eu débordement du feu et c’est ce feu qui a dévasté mon champ. L’année dernière j’ai été victime et c’est 30.000 pieds que j’ai perdus, aujourd’hui 60.000 pieds. C’est vraiment triste. Malheureusement le propriétaire du charbon est introuvable pour le moment, j’ai porté plainte au niveau de la direction préfectorale de l’agriculture, et à la section forêt et faune. » a-t-il expliqué.
En ce qui concerne l’avis de certaines personnes comme quoi ce sont eux même les producteurs qui mettent le feu à leurs champs. La victime répond :
« Malheureusement ça fait mal, quand tu as un projet pour lequel tu t’es battu durant des mois, 13 mois et que toi-même tu y mettes le feu, ça c’est incompréhensible. Ce n’est pas l’objectif d’un travailleur, au profit de quoi on agit de la sorte surtout quand on sait qu’on n’est pas accompagné. Si au moins on était accompagné par l’Etat on pouvait comprendre mais, nous ne sommes pas accompagnés par l’État. Moi ce n’est pas ça, je cultive, je récolte et je revends. Je suis accompagné par des amis, c’est-à-dire c’est un club. Depuis plusieurs années je fais de l’agriculture mais à travers mes publications, les amis qui sont aux Etats-Unis, au Canada en France d’autres sont à Conakry viennent vers moi pour monter des projets. Si on évalue les pertes elles pourraient aller jusqu’à dans les 200 millions. » a-t-il fait savoir.
Il conclut ses propos en demandant à l’État de les sécuriser, en punissant les auteurs.
AGP/07/02/024. TS/ABD