Indre : la réserve zoologique de la Haute-Touche accueille 11 nouveaux babouins de Guinée
13 juin 2024 Non Par LA RÉDACTION
Onze nouveaux babouins de Guinée font leur entrée dans le parc naturel de la Haute-Touche, à Azay-le-Ferron. Ils font partie d’un plan d’élevage européen car leur population diminue. Cette espèce n’est pas encore en voie de disparition, mais elle est très surveillée.
Il y a une quinzaine de jours, 11 nouveaux babouins de Guinée sont arrivés à la réserve zoologique de la Haute-Touche, à Azay-le-Ferron. C’est une des espèces de babouins les moins fréquentes en Afrique, assure le directeur, Anthony Cirefice. « Son ère de répartition est plus petite que celles des cinq autres espèces de babouins. » D’ailleurs, leur nombre diminue. « Pour l’instant ils ne sont pas encore menacés d’extinction, mais il faut assurer la préservation de l’espèce. » C’est pourquoi ils font partie d’un plan d’élevage européen, qui gère 240 à 250 babouins.
Ces 11 babouins de Guinée proviennent du parc zoologique de Paris, que des mâles. Leur physique est impressionnant. « On dit qu’ils ont un manteau à cause de leurs longs poils sur les épaules », explique Patrick Roux, éthologue et gestionnaire de population à la réserve de la Haute-Touche.
Les primates ont rejoint les 1.500 animaux de la Haute-Touche, répartis sur 436 hectares. Ils ont été installés sur une île de 3.000 mètres carrés. On y trouve un bâtiment chauffé pour l’hiver, des perchoirs, des rochers, et des points hauts « parce que les animaux plus importants vont avoir envie de se percher plus haut que les autres », décrypte l’éthologue.
Des comportements… très humains
Les comportements des babouins, parfois quasi humains, étonnent les visiteurs. « Quand on croise leur regard, on dirait qu’ils vont parler », s’amuse Sylviane. Les activités de ces primates ont longtemps été étudiées par les chercheurs. Elles pourraient d’ailleurs ressembler à celles des premiers hommes. « Toutes leurs interactions sociales sont très intéressantes. Il y a une sorte de politique hiérarchique. Ils essayent de se présenter à des individus influents pour avoir l’air influent auprès des autres », analyse Patrick Roux.
Un conseil : si jamais, un jour, par hasard, vous croisez un babouin, ne le regardez jamais dans les yeux. Il prendrait cela pour de l’agressivité. En revanche, à la Haute-Touche, soyez tranquille. Il y a un large fossé d’eau entre les babouins et les visiteurs.
France3