Guinée : Washington appelle à une transition rapide

Guinée : Washington appelle à une transition rapide

19 décembre 2024 Non Par Doura

 

La secrétaire d’État adjointe aux Affaires africaines des États-Unis, Molly Phee, a exprimé ses inquiétudes quant au retard observé dans le processus de transition politique en Guinée et au Sahel le mercredi 18 décembre 2024. Elle a déploré le manque de progrès dans la restitution du pouvoir aux civils par les régimes militaires de ces régions, tout en rappelant que la démocratie est essentielle pour offrir prospérité et opportunités aux citoyens, tout en garantissant une gestion responsable des ressources publiques. « Il est désolant pour nous que le peuple de Guinée-Conakry ainsi que de nombreux habitants du Sahel, perdent la possibilité de décider de leur propre avenir – ce qui est en réalité le but de la démocratie, qui est de débloquer la prospérité et les opportunités pour les individus et les communautés, et de s’assurer que les ressources gouvernementales sont utilisées au profit de la population« , a-t-elle déclaré.

Elle a salué les efforts de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour faire pression sur les autorités militaires afin qu’elles rétablissent l’ordre constitutionnel, mais a reconnu que ces initiatives n’ont pas encore produit les résultats escomptés. Les attentes des citoyens de ces pays restent insatisfaites, car les processus de transition traînent en longueur, compromettant les opportunités de progrès social et économique. Elle a noté que les espoirs éveillés par le coup d’État de 2021 en Guinée, qui visait à instaurer un système de gouvernance plus équitable, ont été ralentis par une mise en œuvre insuffisante des réformes promises. Les récents efforts liés à un référendum constitutionnel, bien qu’encourageants, sont jugés tardifs et encore loin des attentes du peuple guinéen. La secrétaire d’État adjointe aux Affaires africaines des États-Unis a réitéré l’importance de la justice et de l’État de droit comme fondements d’une gouvernance efficace, appelant les dirigeants africains à prendre des mesures concrètes pour améliorer la vie de leurs populations.

En guise de conclusion, la représentante américaine a insisté sur la nécessité pour la communauté internationale de maintenir son engagement en faveur de la stabilité et du développement en Afrique de l’Ouest. Selon elle, les ressources nationales doivent servir les intérêts des citoyens plutôt que de profiter à des élites locales ou d’être exploitées par des intérêts étrangers. Elle a également appelé à une collaboration renforcée entre les partenaires internationaux pour soutenir les processus de réformes en cours, tout en insistant sur le rôle crucial des Africains eux-mêmes dans la construction de gouvernances inclusives et responsables.

La Nouvelle Tribune