En faisant de la justice la « boussole » de la transition, la junte s’est lancée dans une campagne tous azimuts pour récupérer les biens de l’État et mettre de l’ordre dans les comptes publics. À l’excès ?
Ils sont repartis aussi vite qu’ils étaient venus. Ce 28 février, un petit groupe des services de sécurité, fusil au poing, gilets pare-balles sur le dos et casques vissés sur la tête a pénétré dans l’enceinte du domicile de Sidya Touré. À leur tête, le commandant de la gendarmerie, Balla Samoura, et le chef d’état-major général des armées, Sadiba Koulibaly, deux proches de Mamadi Doumbouya. Objectif : vérifier que l’ancien Premier ministre avait bien quitté les lieux.
Comme Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré a été sommé de quitter sa résidence personnelle dans le cadre d’une campagne de récupération des biens de l’État pilotée par la junte. En dépit des recours juridiques et du bruit médiatique des deux leaders, le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) a rapidement récupéré le contrôle des domaines. Manu militari.
Tribunal spécial et vieux dossiers
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