Les rails sont désormais visibles dans la préfecture de Forécariah au sud du pays. En tout, ce sont 650 km de chemin de fer qui relieront la mine de fer de Simandou au port de Moribayah également en construction au sud de Conakry.
Les espoirs sont immenses. Dans la capitale le nom de Simandou est sur toutes les affiches, accolé au visage du président de la transition Mamadi Doumbouyah – Communication à tout crin de la part des autorités pour un projet gigantesque autour de 15 milliards de dollars d’investissement amenés en grande majorité par des mastodontes chinois.
Le fer sera pour la Guinée ce que le pétrole est pour les pays du golfe arabique, veulent croire les autorités. Elles prévoient à terme un doublement du PIB grâce, entre autres à des retombées fiscales estimées, faute de chiffre officiel, à 600 millions de dollars par an.
Manque de transparence
En Guinée, beaucoup pointe le manque de transparence de l’opération. Les conventions minières signées par les sociétés et l’État n’ont toujours pas été publiées contrairement à ce qui est prévu dans le Code minier. L’autre inquiétude concerne les 40 à 50 000 emplois créés grâce à la phase de travaux. Des licenciements massifs au second semestre 2025 seront irrémédiables, indiquent certaines sources minières.
Rfi