Guinée : l’escroquerie de la libre circulation des personnes en pleine nature
15 janvier 2023Quand les hommes en uniforme jouissent des citoyens de raquette dans le pays profond.
Ce n’est un secret pour personne en Guinée pour finir avec nos hommes en uniforme de n’importe quelle situation, vous avez juste à lui donner à manger. Comme nous nous plaisons à le dire dans nos codes, « vous devez vous en occuper ». Autrement dit, donnez-lui quelques billets de banque.
L’une des choses que le CNRD a faites après le 5 septembre a été d’interdire ce type de comportement aux hommes en uniforme. Cela en autorisant la libre circulation des personnes depuis Conakry jusqu’à N’zérékoré. En termes simples, faciliter la circulation des citoyens sans formalité dès lors qu’ils disposent des moyens de déplacement nécessaires : Une pièce d’identité valide accompagnée d’un dossier de vaccination à jour pour les personnes qui veulent voyager à l’extérieur de nos frontières. Malheureusement, ce n’est pas le cas sur le terrain, particulièrement pour les voyageurs qui circulent sur les routes communautaires d’une ville à l’autre.
Dans d’autres lieux. Je ne dis pas qu’il n’existe pas de pot-de-vin à un agent pour une situation particulière. Mais en Guinée, ce phénomène est devenu un modus operandi pour les responsables de la sécurité à tous les niveaux. Y compris les frontières, les points d’identification et les bureaux.
Pourquoi nos agents ne peuvent pas faire passer la Guinée avant tout ? D’une part, c’est parce qu’il convient aux dirigeants au sommet. L’intérêt personnel est plus important que l’intérêt national. Cette réalité existe déjà au niveau national, et pas seulement au niveau des services de sécurité. Même les dirigeants des administrations publiques. On paie un peu. Vous serez même capable d’acheter la conscience de tout le monde en Guinée. Tout ce qu’il y a de déplorable pour ce grand pays qui a tout.
Les citoyens souffrent grandement du phénomène. Il est temps que les autorités surveillent ce qui se passe aux frontières et aux points de contrôle dans le pays.
Certains observateurs se demandent même où passe l’argent que les agents réclament pour la carte d’identité à nos postes de contrôle ?
Nous devons être vigilants et attentifs à inverser cette tendance.
Mamadou Alpha Sow
Journaliste et activiste