Guinée: les trois militants du FNDC sont libres
9 juillet 2022
En Guinée les trois membres du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) arrêtés mardi ont été relaxés hier, vendredi 8 juillet. Les trois prévenus, inculpés pour outrages à magistrats et injures publiques, avaient été placés sous mandat de dépôts et écroués jeudi à la prison civile de Conakry. Ils avaient été violemment interpellés mardi par la police au siège de leur coalition, le FNDC. Une grande partie de la classe politique a condamné leur arrestation et s’est indignée de la méthode. Les trois hommes sont libres.
avec notre correspondant à Conakry, Mouctar Bah
C’est un magistrat calme et sûr de lui qui a présidé cette audience dans une salle archicomble et totalement acquise aux prévenus.
Pour maintenir le calme dans la salle, le président du tribunal Ousmane Simakan a à plusieurs reprises menacé de renvoyer le procès avant de déclarer : « Oumar Sylla alias Foniké Menguet, Alpha Midjaou Bah alias Djani Alfa et Mamadou Billo Bah non coupables des faits d’injures publiques, d’outrage à magistrat, troubles à l’ordre public et à la sécurité publique, ordonne leur relâche pure et simple ».
Explosion de joie dans la salle d’audience. À peine relaxé, Oumar Sylla alias Foniké Menguet l’un des prévenus appelle à la mobilisation.
« C’est la victoire de la démocratie. Donc. le combat continue pour la démocratie guinéenne. Le dossier était vide, c’est vraiment un abus de pouvoir, une injustice totale qui a été réparée. Donc, encore une fois je demande à la jeunesse guinéenne de rester mobilisée pour la continuation du combat ».
« C’est bien que nos camarades soient libres, mais, ça ne change en rien la détermination et la vision du FNDC qui consiste à œuvrer pour un retour à l’ordre constitutionnel et cela dans un bref délai », ajoute Ibrahima Diallo, le responsable des opérations du FNDC.
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Après leur libération, ils ont été longuement ovationnés dans plusieurs quartiers où des manifestations avaient été organisées pour leur libération.
Les trois hommes avaient été arrêtés le 5 juillet dernier.
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À noter que le procureur de la Cour d’appel de Conakry, qui avait ordonné l’arrestation des trois leaders du FNDC en début de semaine, a été nommé ministre de la Justice selon un décret lu à la télévision nationale vendredi soir. Alphonse Charles Wright était à la tête du Parquet général de Conakry depuis huit mois. Il a fait avancer plusieurs dossiers, donnant des instructions pour ouvrir plusieurs enquêtes. En mai, il avait ainsi lancé des poursuites contre l’ex-président Alpha Condé et 26 anciens hauts responsables sous sa présidence : tous sont notamment poursuivis pour actes de torture, assassinats et enlèvements.