Guinée: les religieux s’attachent à trouver une sortie de crise mais sans les forces vives

Guinée: les religieux s’attachent à trouver une sortie de crise mais sans les forces vives

9 mai 2023 Non Par LA RÉDACTION
La situation politique guinéenne est toujours dans l'impasse depuis les tensions entre le FNDC et les autorités. Ici, des policiers tentent de disperser des manifestants après l'appel à protester par le Front national de défense de la Constitution (FNDC) contre la junte militaire, à Conakry, le 20 octobre 2022
La situation politique guinéenne est toujours dans l’impasse depuis les tensions entre le FNDC et les autorités. Ici, des policiers tentent de disperser des manifestants après l’appel à protester par le Front national de défense de la Constitution (FNDC) contre la junte militaire, à Conakry. 

Sous l’égide des religieux, imams et prêtres de Conakry, une nouvelle rencontre de négociations pour une sortie de crise s’est tenue lundi 8 mai à Conakry, mais que les forces vives ont boudée : elles ont appelé à une série de manifestation à partir du 10 mai. Avec la participation du Premier ministre guinéen Bernard Goumou et du ministre de la Justice Alphonse Charles Wright, la rencontre a enregistré des avancées significatives, selon le porte-parole des religieux.

En l’absence des forces vives, qui ont annoncé leur retrait de ce dialogue, les leaders religieux, le chef du gouvernement Bernard Goumou et le ministre de la Justice ont pris des mesures allant dans le sens de l’apaisement. « Malgré [le fait] que nous constations la non-participation de nos frères des forces vives, le Premier ministre avec les religieux ont fait réellement bouger les points », a affirmé Monseigneur Jacques Boston, porte-parole des religieux.

« Liberté »

Une des demandes porte sur à la libération des militants du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), détenus depuis août 2022 sans jugement, dont le leader du mouvement Oumar Sylla, alias Foniké Mengué : « Nous allons nous rendre à la maison centrale pour rencontrer nos frères détenus, c’est-à-dire Foniké Mengué et autres, pour que nous puissions échanger. Parce que l’intention est de mettre ces frères à notre disposition afin qu’ils puissent avoir leur liberté ».

Des dizaines de hauts cadres des précédents régimes sont aussi poursuivis par la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief). Et d’autres hommes politique sont placés sous contrôle judiciaire.

Mgr jacques Boston : « La troisième chose que nous sommes en train de revoir, c’est le cas de la Crief. C’est un peu sensible pour le moment. Nous sommes encore en train de discuter. Et nous prions pour qu’à un moment donné, nous aurons encore des solutions pour cela ».

Trouver des solutions

À tous ces problèmes, la médiation compte trouver des solutions pour éviter toute forme de violence lors des prochaines manifestations.

Les religieux, avec en tête le secrétaire général des Affaires religieuses l’imam Karamo Diawara, ont effectivement rencontré à la prison civile de Conakry les militants du FNDC lundi en début de soirée. Ils ont promis se revoir mardi après-midi au même endroit.

rfi