Guinée: les événements du 4 novembre influencent toujours le procès des massacres du 28-Septembre

Depuis le 4 novembre, jour de l’évasion de quatre accusés dans le procès des massacres du 28 septembre 2009, l’administration pénitentiaire restreint l’accès aux prévenus, dont Moussa Dadis Camara, chef de la junte au moment des faits.

Leurs avocats n’ont plus accès à leurs clients et ne peuvent plus préparer les audiences raconte maître Almamy Samory Traoré : « Le collectif des avocats de la défense, la décision que nous avons prises à notre niveau de suspendre d’abord notre participation dans le cadre de ce procès jusqu’à ce que les droits les plus élémentaires soient respectés. »

Bien-fondé

En matière criminelle, l’avocat doit avoir accès en permanence à son client soulignent les avocats des parties civiles qui comprennent donc le bien-fondé du boycott observé par la défense. Pour maître Bernard Saa Dissi Millimouno, avocat des parties civiles, « si nos confrères de la défense disent qu’ils n’ont pas accès à leurs clients pour leur permettre de préparer sereinement les audiences monsieur le président, nous comprenons la position de nos confrères de la défense. »

De son côté, le parquet du tribunal de Dixinn compte bien trouver une solution pour permettre le bon déroulement des audiences. « Le droit de la défense étant sacré monsieur le président, dit le procureur Alghassimou Diallo, nous, côté parquet, nous nous emploierons à ce que les avocats constitués pour la défense des accusés aient accès à leurs clients dès aujourd’hui ». Si tout rentre dans l’ordre, les audiences reprendront ce mardi, pour la plus grande satisfaction des victimes des massacres du 28-Septembre.

Rfi